C’est du flan !

Images  » Les réacteurs nucléaires en cours de construction et qui seront achevés entre début 2008 et fin 2012 (5 ans) auront une puissance cumulée de 20,6 GW, soit une moyenne de 4 réacteurs de 1GW par an. C’est une faible augmentation par rapport à la précédente période de 5 ans (2,5 réacteurs de 1GW par an). Le « retour du nucléaire » fait pâle figure. En 2006, 4 réacteurs ont été commencés pour 3,32 GW (dont 2 en Chine pour 1,6 GW), En 2007, 7 réacteurs ont été commencés pour 5,19 GW (dont 2 russes de 30 MW chacun, l’EPR de Flamanville et 2 en chinois pour 1,6 GW), En 2008, 2 réacteurs ont été commencés pour 2,08 GW (à ce jour de juillet, dont 1 en Chine pour 1 GW). Pour disposer de 3.000 GW en 2030, sachant que la construction d’un réacteur nucléaire dure cinq ans, il faut prendre en compte ce qui serait commencé entre début 2008 et fin 2025, soit 18 ans pour lancer la construction de 2.928 GW comme on l’a vu. On ne peut faire une simple division pour dire qu’il faudrait construire l’équivalent de 163 réacteurs nucléaires de un GW chaque année, dès 2008 et pendant 18 ans. En essayant de se rapprocher de la réalité humaine et industrielle, on pourrait calculer quelle progression serait nécessaire pour atteindre un cumul de 2.928 GW construits d’ici 2030. Cela demanderait une croissance annuelle de 36%, chaque année, avec 4 GW commencés en 2008, 35 en 2015, 163 en 2020 et 760 en 2025. On imagine les moyens en ingénieurs, en personnels qualifiés, en moyens industriels et en capitaux que cela représenterait. Pour mémoire, la puissance installée au cours des cinq dernières années a été multipliée par 3,0 pour l’éolien, par 6,7 pour le solaire photovoltaïque et par 1,04 pour le nucléaire. Entre fin 2007 et fin 2012, la puissance installée en nucléaire augmenterait de 5,5% (réacteurs terminés) si l’on ne comptait pas les réacteurs qui seront retirés du service d’ici 2012. Avec les seuls retraits connus pour 2008 et 2009, la progression tombe à 3,5%. Belle renaissance « 

Je cite ici Emile, pour ces propos pertinents.
La « relance » du nucléaire semble un bien petit clapotis et un argument de propagande, plus qu’une réalité concrète.
En outre, les hommes politiques occidentaux sont piégés par leur discours politique et leur pratique accentuée du non-investissement.
Remplacer, augmenter le nombre de réacteurs est tout bonnement un objectif impossible avec l’ensemble des politiques économiques, sociales et financières.

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