Le panier énergétique est très inégal.
Si l’on arrive à compter, hier en TEC (tonne équivalent charbon), aujourd’hui en TEP (pétrole), ou en Watts, toutes les énergies ne se valent pas.
Elles ne se valent pas par leur côté pratique, ou pas pratique.
Le plus simple est le pétrole. Il est liquide, donc se transporte facilement.
On apprend avec les démêlés avec la Russie que le gaz, ça nécessite de gros investissements et que sans l’existence de l’URSS et de son rejeton Gazprom, il n’y aurait pas d’Europe développée.
Mais le gaz, il faut des usines complexes pour l’exploiter, d’ où l’expression « usine à gaz ».
C’est de toute façon, beaucoup moins simple.
Le charbon, quand à lui, est calamiteux, il est solide. Il demande beaucoup de main d’oeuvre, ou de puissantes machines, mais, de toute façon, son essor bute sur le commerce.
Si un port qui exporte ou importe 100 millions de tonnes de pétrole peut n’être finalement pas très actif ou en déclin, comme le port de Marseille, un port qui exporte ou importe 50 millions de tonnes de charbon, lui est saturé.
L’uranium, quand à lui, bute sur un débouché peu important, sur des dépenses d’infrastructures, de prospections et d’exploitations importantes. Bien sûr, le problème de sécurité s’y greffe.
Pour l’électricité, il faut dire d’abord que ce n’est souvent que la mise en forme d’autres énergies : charbon, gaz, pétrole, nucléaire.
L’électricité hydraulique ou éolienne ou solaire est insuffisante pour la consommation actuelle
Alors, qu’en conclure ? Il n’y a pas à tergiverser.
Dans les phénomènes de raréfaction de la ressource, au moins de la ressource accessible, c’est l’économie.
Les substitutions peuvent avoir lieu, mais c’est l’économie qui reste le plus rentable et le plus simple.
Simple retour des choses.
L’énergie abondante avait entrainé son gaspillage, l’énergie chère son économie.
Et il n’y a eu dans le gaspillage qu’un seul intérêt pris en compte, celui des compagnies qui en bénéficiaient.
Bien sûr, plus tard, il y aura sans doute, des progrès sur de nouvelles sources d’énergies.
Mais elles ne seront ni inépuisables, ni sans limites.

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