Cette phrase est De Gérard Chaliand. Avec bientôt 80 000 soldats sur place et 58 000 soldats Afghans (bientôt 80 000), il n’ y a aucune chance de vaincre les talibans, qui ont d’abord reconquis politiquement les populations pachtounes paysannes, en occupant un vide politique jamais remplis.
La résistance Afghane est devenue essentiellement nationale, et les Jihadistes ont été extrêmement affaiblis.
Sont responsables de cette renaissance, la corruption, les bombardements aveugles, le vide politique, militaire ainsi que la carence généralisée de la reconstruction.
La proposition d’Obama d’évacuer l’Irak pour pacifier l’Afghanistan a peu de chances de rencontrer du succès.
Les soviétiques y disposaient de 400 000 hommes (soviétiques et afghans), disposant d’une certaine base populaire, au moins tribale, ainsi que d’une infrastructure étatique.
On peut donc s’attendre à une intensification de la guerre, mais avec des résultats médiocres, comme en Irak.
La grosse arrière pensée qu’il y avait dans ce conflit (le gazoduc vers l’asie centrale) est de moins en moins de mise.
On pourra certes, toujours y accéder, mais par l’Iran. Ce qui n’est pas du goût de certains.
Si, selon G Chaliand, rien n’est perdu, il faut tout reprendre à zéro, après six ans de guerre.
On voit réapparaitre le schéma classique, essayer de gagner la guerre autrement, avec les résultats habituels, nuls.
Ce genre de manoeuvre étant certes utiles, mais au départ des conflits.
6 ans plus tard, c’est largement trop tard.
Lundi 21 juillet 2008

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