Le donneur de leçon Carlos Goshn butte sur la réalité.
La réalité, c’est la paupérisation de sa clientèle qui renonce aux grosses berlines, dans un marché qui globalement décline.
Renault, va donc supprimer 6000 emplois, participant à la récession générale (5000 de structures et 1000 industriels).
Le « cost-killing » (pressurer les fournisseurs) contribue aussi à la curée.
Dans les deux cas, on voit la limite de la politique de voiture chère, dans un monde où tout le monde est gêné financièrement parlant.
En même temps, protéger à tout prix la rentabilité financière et les marges (ce n’était pas forcément la politique d’ il y a trente ans) est terriblement réducteur.
En effet, toutes les firmes automobiles qui ont privilégiées ce créneau sont en difficultés.
Ce qui compte, sur le long terme, c’est la part de marché, la gamme, qui doit commencer par des véhicules peu coûteux, en carburant, à l’achat, en entretien.
La performance de Goshn au Japon chez Nissan, était finalement très facile.
On réduit, et on laisse aux autres le soin d’acheter les voitures que les nippons achètent de moins en moins.
Maintenant, fini la rigolade pour les « prophètes ».
Le ventre du monde, les USA, sont en récession, probablement aussi l’Europe.
Les constructeurs automobiles ne peuvent plus, dans leur mentalité d’assistés, compter sur « les autres » pour acheter leurs produits.
C’est le Fordisme ou la mort pour eux.
Samedi 26 juillet 2008.

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