PTZ

Images_2 Un prêt à taux zéro va voir le jour pour les travaux d’efficacité énergétique.
Pouvant aller jusqu’à 30 000 euros, dans la limite de 300 euros/M2, des questions peuvent se poser quand à cette mesure.
Certains s’inquiètent de la pénurie de personnel. C’est à mon avis un faux problème.
L’immobilier est en phase d’effondrement, il y aura donc un besoin de relance.
Le vrai danger est de relancer tout et n’importe quoi.

En effet, on peut privilégier les pac, comme à l’heure actuelle. Mais la pac devient complètement inintéressante, au moins pour le propriétaire si le prix de l’électricité triple (et qui nous dit qu’il ne triplera pas ? ).
Dans ce genre de conjoncture, se crée une faune d’aigrefin, comme le prêt à taux zéro pour la construction en a crée.
On prend un produit, on le vend, sans souci de l’avenir. Le responsable des travaux, après, se débrouille.
Surtout, il n’y a aucun contrôle, aucun accord sur les prix des matériels, qui sont, à l’heure actuelle déjà, bien trop chers.
Le danger de cette mesure est donc de gonfler une demande, déjà pléthorique, et de gonfler des prix de vente, déjà confortable.
Si aucun garde-fou ne l’arrête, on aura là aussi, une bulle spéculative.

Mais il ne faut pas, non plus, se leurrer. C’est en résolvant ce problème de surconsommation énergétique des bâtiments, qu’ on règlera une partie des tensions internationales.
Si on avait commencé, ou plutôt jamais arrêté il y a 22 ans, on aurait déjà parcouru un chemin énorme.

Mardi 2 septembre 2008

Commentaires

3 réponses à “PTZ”

  1. Avatar de gugus
    gugus

    Il serait bon de préciser, à l’avenir, le sens visé par le terme « pac ».
    En effet, cet acronyme est utilisé à la fois pour les piles à combustible et les pompes à chaleur. Les piles à combustibles statiques pour installation individuelle existant sur le marché (bien que plutôt utilisées dans le logement collectif pour l’instant), l’ambiguïté existe.

  2. Avatar de franck-nat

    Oui, isolons d’abord. Quand on a bien isolé, le chauffage devient un problème mineur (voire même un chauffage d’appoint dans une maison passive), le prix futur de l’énergie importe peu car on n’en consomme presque plus.
    Au contraire, avec une maison a la norme actuelle, le prix de l’énergie c’est comme jouer au loto, …, mais sans espoir de gagner, juste celui de perdre le moins possible.
    Quand aux PAC pompes à chaleur, si c’est intéressant économiquement, c’est en grande partie car l’électricité française est artificiellement basse (et ne durera pas) et écologiquement critiquable car non renouvelable (on améliore le rendement de l’électricité d’un facteur 3 mais ce n’est pas une énergie, donc ni renouvelable, ni « non renouvelable »)
    Enfin, il est possible d’isoler pour pas cher, en paille (être dans la paille ou être sur la paille, il faut choisir). Des maisons passives en paille existent.
    (maison passive : besoin de chaleur < 15 kWh /m²/an alors que la norme est grosso modo entre 50 et 100)

  3. Avatar de Emile
    Emile

    Un document sur l’arrivée des bâtiments sans chauffage ni climatisation (provenant de l’Ademe à l’orignine, pas retrouvé sur leur site) :
    See the light 2005 – émergence des bâtiments sans chauffage ni climatisation.
    Des exemples en Allemagne, en Suède, en Suisse, pour des maisons et des immeubles d’habitation ou de bureaux. Ce qui est très intéressant, c’est qu’à partir d’un certain niveau d’isolation, le système de chauffage peut entièrement être supprimé, ce qui fait de nouvelles économies.
    Un cas qui fait réfléchir sur notre gaspillage énergétique est celui de cet immeuble d’habitation sans chauffage, en Suède, où il fait plus de 20 degrés à l’intérieur avec une température extérieure de moins 20. Heureusement, il est possible d’ouvrir les fenêtres lorsqu’il fait seulement moins cinq. Et en été, l’isolation évite de recourir à une climatisation pour rester au frais.
    Un système intéressant aussi, dont le coût d’installation est modéré et dont l’usage est gratuit, c’est le puits canadien (parfois appelé puits provençal) qui utilise la chaleur de la terre en hiver (la fraîcheur en été) pour chauffer ou rafraîchir l’air du système d’aération.

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