Quand j’entends parler de rentabilité, cela me fait grandement rire.
Comme un bilan prévisionnel d’ailleurs.
La fonction première des prêtres étaient de maitriser chiffres et lettres, puissances de pouvoir, à travers les archives et la comptabilité.
Alors on demande souvent, forme moderne du devin, un bilan « prévisionnel », habillage de la magie des prêtres.
Sachant bien entendu qu’on ne connait, ni volume, ni prix de vente, ni durée.
Alors, en ce qui concerne les énergies, plusieurs constats :
– le renouvelable est trop cher, souvent dopé par les subventions. C’est vrai pour le solaire, thermique ou photovoltaïque, c’est vrai pour l’éolien, c’est vrai pour les pompes à chaleur.
– les énergies « classiques » sont bien meilleurs marchés en terme de budgets, avec une marge calculée sur un cout de production et non sur une mode, en même temps qu’un afflux brusque.
– le monde actuel n’est pas bâti pour les accueillir facilement.
ET POUR LE REPETER, AU XVIII siècle, c’était le fossile qui ne serait jamais rentable, et on a vu des « révolutions fossiles », avorter tout au long du XIX° siècle, pour cause de non adaptation aux conditions locales.
Faute de ports, de routes, de techniciens, d’une liste de tout et de rien à la Prévert.
Aucun secteur industriel n’est rentable à l’origine, ses produits sont toujours trop chers.
Tous les secteurs industriels doivent et se sont développés avec l’aide d’états.
L’éolien ne fait pas exception. Si une compagnie américaine arrête les siennes, faute de pouvoir transporter le courant, la situation n’est pas différente de ces machines à vapeur britanniques, arrivant au Mexique en 1820, transportées au prix d’exploits inouïs et coûteux (attelages de 8 chevaux, routes construites spécialement), et jamais mis en service sur les mines d’argents, faute de muletiers en nombre suffisants, pour les approvisionner en bois…
A l’inverse, si la révolution industrielle a pu s’implanter en Grande Bretagne, c’est au prix d’un effort de quasiment un siècle, effort incertain et coûteux, mais aussi, ASSIS SUR UNE INFRASTRUCTURE RENOUVELABLE qui n’était pas, à l’origine, faite pour elle : on peut citer le réseau de canaux, notamment. (Construit pour exploiter… le bois).
Un investissement lourd, on a de la chance, si on le rentabilise en 25 ans.
Vendredi 5 septembre 2008.

Laisser un commentaire