« opérations de maintien de l’ordre »

Images_3 La guerre d’Algérie, ne fut, officiellement, qu’une « opération de maintien de l’ordre ». P. Lellouche, laisse tomber la langue de bois pour l’Afghanistan : « C’est une guerre, pas une opération de police », contredisant H. Morin, pour qui cette intervention est une opération de police internationale (je vais me sentir mal, chaque fois que je me gare mal. Et si un F117 rasait le parking ?).
Les USA, quand à eux, ne renonçant pas aux techniques qui perdent, et se souvenant du Cambodge de 1970, ont étendus la guerre aux zones tribales du Pakistan.
Le Pakistan, malgré une armée forte et nombreuse, a le plus grand mal à contrôler ces zones.
Mais, en même temps en a un soin jaloux.
Entre la sémantique du ministre, le parler vrai du député et l’escalade sur le terrain, tout le monde devinera qui est pitoyable dans son approche.

Nixon, en 1970, lança donc des opérations de destructions des sanctuaires Viet-cong au Cambodge. L’effet est connu. Des centaines de milliers de civils furent tués, la piste Ho-chi-minh, ne souffrit aucune interruption, et bénéficiant d’un espace de manoeuvre élargi, les Viet-congs ne furent jamais en difficulté militaire réelle, un mouvement khmer rouge sanguinaire surgit du bain de sang.
Ce même schéma est en train de se produire sur les zones tribales du Pakistan, zones habitées par des tribus guerrières aguerries, et on ne sait quelle sera la réaction de l’armée pakistanaise.
Beaucoup de chose jetées au hasard, pour voir, pour continuer une guerre, dont l’objectif premier avoué (lutte contre le terrorisme) ou réel (accés aux ressources gazières de l’Asie Centrale) est désormais oublié, pour une simple logique d’escalade. 
Quand à l’accès au gaz iranien, il est possible pour les européens, à la seule condition de se découpler politiquement des USA.
Ce découplage a été commencé dans la crise géorgienne, ou une bonne partie du noyau historique, s’est refusé à prendre partie contre la Russie.
Cet accès au gaz iranien, d’ailleurs, ne manquerait pas de créer des tensions russo-iraniennes, car les intérêts des deux puissances, sont sur long terme, divergentes.
Bien entendu, les utiliser demanderait une autre chose que « des opérations de maintien de l’ordre » ou « diplomatie boum-boum » (vous reprendrez bien un B52 ou vous préférez un bretzel ?).

Samedi 13 septembre 2008

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *