Le Honduras vient, dans l’indifférence générale, de basculer.
Alléché par le pétrole et les subsides Vénézueliennes, ce pays, qui fut un des plus solides alliés des USA depuis très longtemps rejoint l’ALBA (alternative bolivarienne pour les amériques).
Dans les années 1980, il joua le rôle de « pare-feu » et de tampon, face au Nicaragua et à la guerre civile qui sévissait au Salvador.
Des médecins cubains aussi, sont arrivés en masse.
Mais, ce qui est le plus cocasse est le passage des dirigeants honduriens à une réthorique révolutionnaire, qu’ils ne pratiquaient guère et qui, il y a peu, leur paraissait ridicule et qui visiblement fait même sourire Chavez.
Ce basculement, malgré la re-création de la IV° flotte US dans les Antilles est significatif de l’affaiblissement des USA en metière stratégique, économique et politique, y compris dans cette région.
Cela marque aussi d’une manière significative, l’échec de l’accord de libre-échange qui liait les pays de la région et les USA. Visiblement, le retour sur investissement de cet accord, a été nul.
Enfin, cet accord n’accordait pas ce que demandaient le plus ces pays, c’est à dire la libre circulation avec les USA des personnes.
Les difficultés financières du Honduras avec le FMI montrent que les crocs de celui-ci sont passablement élimés et que, dans un premier temps, il est souvent profitable de changer d’alliance.
Les rats quittent le navire. le prochain sera sans doute le Salvador, théâtre naguère d’une guerre qui fit
100 000 victimes et qui dura 12 ans.
Le délitement d’une puissance crée aussi des conflits et des rivalités. On peut sans avoir aucune chance de se tromper voir une rivalité Vénézuela/Brésil se profiler, chacun arguant de ses cartes et avantages géostratégiques, dont l’énergie est loin d’être la moindre.
Dimanche 14 septembre 2008

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