Les lecteurs du « blog énergie » auront été les premiers prévenus des problèmes du transport aérien (Ils en ont de la chance, les petits canaillous ! Ils ont droit au symbole du bonheur).
« Depuis la faillite de Lehman, le message des banques est clair: elles ne financent plus les entreprises. Du coup, mardi matin, toutes les entreprises se sont réunies et ont décidé de geler leurs investissements, de réétudier ceux qu’elles avaient déjà décidé de réaliser et de réduire les frais généraux « .
De plus, ayant fait appel amplement au leasing, les sociétés de transport aérien, n’ont aucune profondeur de bilan :
» éviter de se trouver en rupture de trésorerie « .
La crise, énergétique et bancaire qu’ils traversent devraient donc en laisser beaucoup sur le carreau. Les fragilités intrinsèques du secteur : flottes souvent vieillotes et gourmandes en kérozéne, leasing pour les appareils les plus récents, bilans uniquement financiers, distributions de dividendes et rachats d’actions dans des périodes plus fastes, ont globalement conduit le secteur au massacre.
On commence par les plus faibles, et on continue.
Seuls survivront quelques compagnies, recentrées sur les aéroports à plus gros débits, dans des situations d’oligopoles et de monopoles.
Bien entendu, la décision de gel va donner des sueurs froides à Airbus et Boeing. La liquidation de certaines compagnies devrait d’ailleurs, peser sur les constructeurs en remettant en vente à prix cassés des appareils en nombre important.
Samedi 20 septembre 2008

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