Les rurbains souffrent.
Ils souffrent financièrement de leur implantation géographique, loin de leur travail, des lieux d’études, de leurs habitudes de consommation, de leur manière de voir la vie.
Avoir 38 ans aujourd’hui, c’est avoir toujours vécu avec la voiture. Avoir 48 ans, c’est avoir plus de recul. Avoir 58 ans et plus, c’est le retour à sa jeunesse.
Vous savez, à une époque, où les transports ne coûtaient pas cher. C’était la marche. Mais la marche, il faut avoir été habitué.
En réalité, ce qui provoque leur détresse, c’est surtout la fin d’un schéma mental, et le retour d’un autre, le retour des contraintes.
Le déracinement psychologique relatif à toutes les périodes de transitions est souvent plus ravageur que la souffrance -réelle- de cette période.
L’individualisme ambiant fait aussi que les réponses ne se trouvent pas aisément : « pannes d’oreillers, horaires plus tardifs ». Là aussi, les contraintes seraient aisément contrôlables par une HABITUDE de la solidarité.
La solidarité, ce n’est pas QUE des cotisations, c’est une façon de voir la vie. J’ai besoin des autres et les autres ont besoin de moi.
« Aujourd’hui, il a devant lui des citoyens qui réagissent en consommateurs frustrés, furieux des contraintes qu’on voudrait lui imposer, sans le moindre sentiment de solidarité avec le système, – et pour cause; ou bien, si ces citoyens retrouvaient un sens de la solidarité, ne serait-ce pas, peut-être, sans doute, contre le système? On joue partout gros jeu, en ce moment, sur la scène du bazar du Nouveau Monde. » (Mais aussi de l’ancien).
Je me souviens d’une scène de film. C’était pendant l’occupation, un grand-père (Michel Serrault) menait son petit-fils à l’école en voiture…C’était la projection d’un univers mental ACTUEL dans le passé.
Jeudi 25 septembre 2008.

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