L’échauffement des esprits.

Images_2 Outre-Atlantique, les esprits s’échauffent, et s’échauffent fortement.
Les mensonges accumulés reviennent en pleine figure des auteurs.
Le baril de poudre est constitué par les 700 milliards du plan Paulson, violemment rejeté par les électeurs républicains, au point qu’une poignée d’élus seulement le votera, et un violant sentiment anti-capitaliste jamais éteint, renait plus violemment encore.
Mais, ce qui touche le plus les américains, ce sont les pénuries d’essence.
Population éparpillée, voitures gourmandes, carence complète d’investissements énergétiques (Dieu, le marché y pourvoiera), tout a été mis en place pour que l’explosion soit violente.

 » Seul un interventionnisme massif peut limiter les dégâts de la catastrophe qui se profile  « . Enterre le credo néolibéral, et, pour ce qui est des républicains :
« Parce qu’il y aura de toute manière un raz-de-marée démocrate en novembre lors du renouvellement partiel du Congrès et du Sénat et qu’aucun d’entre eux ne pourrait être réélu sur la base de « sauver la peau des capitalistes de Wall Street ». C’est que, comme tout bon parti conservateur, il fait en permanence le grand écart entre une droite qui s’identifie au monde des affaires et une droite religieuse mais populaire et fondamentalement anti-Wall Street. » (Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. ).
Le sentiment profond d’un échec économique aussi total qu’une propagande aussi totale en faisait « le seul possible ».
On est passé à un monde soviétique, celui des files d’attente.

Lundi 29 septembre 2008.

Commentaires

Une réponse à “L’échauffement des esprits.”

  1. Avatar de totoro
    totoro

    Voici un article lu sur rfi, lien en fin de citation :
    Lundi 22 septembre, le marché du pétrole a fait un bond stupéfiant de 16%. Une semaine plus tard, on ne sait toujours pas expliquer avec certitude les ressorts de cette hyper volatilité. Car pour le pétrole comme pour les autres matières premières, la crise financière qui a éclaté à la mi-septembre rend obsolète les grilles de lecture en vigueur. « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? », s’interroge un analyste des marchés agricoles. Après les convulsions de Wall Street, voilà que les oscillations de Washington ajoutent à la confusion. Les débats au Congrès sur l’adoption du plan Paulson de sauvetage des banques n’ont fait qu’amplifier le climat d’incertitude.
    L’excellente tenue du cours de l’or – au-dessus des 900 dollars l’once en fin de semaine – synthétise bien l’atmosphère attentiste qui prévaut sur la plupart des autres marchés. Le plan de sauvetage est incontournable, mais la note promet d’être salée. La récession qui se profile dans la foulée de la crise financière est un motif d’inquiétude récurrent. Quand l’activité industrielle ralentit, la demande en matières premières s’essouffle et par conséquent, les cours déclinent. Le plan de sauvetage mis au point par Henry Paulson pourrait avoir des répercussions néfastes sur l’économie pendant au moins deux ans, estiment les plus pessimistes.
    Dans le même temps, la débâcle bancaire engendre un autre phénomène : l’assèchement du crédit qui pourrait au contraire faire rebondir les cours car les banques y regardent maintenant à deux fois avant de prêter, surtout pour des projets de plus en plus coûteux, que ce soit dans l’extraction minière ou dans le forage pétrolier où les coûts de production sont de plus en plus élevés. Faute d’argent, des projets d’extraction minière ou pétrolière risquent de tomber aux oubliettes. Le manque de disponibilités de crédit est aussi une préoccupation dans les milieux agricoles, les banques continueront-elles à financer les campagnes comme par le passé ? En clair, l’offre de matières premières pourrait s’étioler encore plus vite que la demande, avec un effet haussier garanti pour l’ensemble des marchés. »
    http://www.rfi.fr/actufr/articles/105/article_72882.asp
    Je ne voyais pas les choses sous cet angle-là.

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