Les secteurs automobiles et sidérurgiques ont violemment réagi la semaine dernière, dans le cadre plus général de la crise de crédit, montrant que l’économie réelle et très classique, notamment la plus emblématique de toute, la sidérurgie est elle même très atteinte.
Pour beaucoup de firmes automobiles, la seule rentabilité ne se trouvait pas dans le produit, mais dans le crédit qu’on vous proposait en même temps que la voiture.
Renault fut dans ce cas très longtemps, General Motors s’y engouffra jusqu’à la lie (à l’hallali ?), se vautrant dans le subprime nauséabond, avec délice.
Le développement du marché automobile qu’on a vu triomphant dans les années 1970 fut aussi caricatural.
Tout y fut obtenu à coup de crédits.
Crédit maison, crédit auto, suivait les petits crédits des années 1960, ceux qu’on prenait pour acheter réfrigérateur, télé, et autre électroménager.
Le marché automobile français est mature depuis 30 ans, oscillant autour de 2 millions, plongeant parfois, montant un peu plus, parfois, au gré des humeurs économiques bonnes ou mauvaises.
Mais la crise du crédit est la menace la plus sérieuse qui pèse sur cette industrie.
On avait déjà tendance à voir un « marché grisonnant » où les retraités était le gros de la clientèle, on risque bien de voir un marché en régression.
La tendance actuelle du début d’année, même si elle était bonne, indiquait un début de paupérisation, petites voitures économiques à l’achat et bon marché à l’entretien.
La sidérurgie vit une heure beaucoup plus grave. Deux de ses principaux débouchés, l’automobile et le bâtiment se sentent mal en même temps et le mal de l’un se nourrit du mal de l’autre, sur fond de crise de crédit, de crise sociale et politique.
Le rebond boursier du jour risque donc d’être court. On risque fort de voir une crise à la brésilienne, avec des volumes en chute importante
Lundi 13 octobre 2008
Laisser un commentaire