L’assemblée nationale se penche sur la rénovation de l’habitat existant.
De 2013 à 2020, 400 000 logements devraient être rénovés chaque année, pour arriver à une réduction de 38 % de la consommation énergétique. L’état, lui, se devra d’aller un peu plus vite. Mais, là aussi, rien de révolutionnaire, au sens Braudélien du terme, une inflexion après une évolution trop longtemps retardée, pour cause de vacances libérales. Là aussi, la généralisation du progrès technique fera qu’une évolution qui aurait pu être « douce », risque d’être beaucoup plus brutale, parce que reportée. En ce qui concerne les moyens financiers, il n’y a, à mon avis, aucune inquiétude à avoir, la petite plaisanterie économique qui se pointe à l’horizon relativisera tout à fait, les « impératifs » de gestion budgétaire et le désir et la nécessité de relance devraient se retrouver dans le secteur du bâtiment.
Autre paramètre, et non des moindres, l’existence et la force du lobby du bâtiment. Celui-ci à fait sien les objectifs du Grenelle, on peut donc être tranquille pour sa réalisation. Il y a là, pour lui, deux générations de travail.
A l’heure où la construction ralentie, il va donc mettre les bouchées doubles, il met les bouchées doubles pour y arriver.
Quand l’intérêt général et national rencontre l’intérêt d’un lobby, on peut être tranquille, les deux seront bien protégés.
Le problème du Grenelle de l’environnement est un problème politique, avant tout. Il n’y avait pas, jusqu’à présent, de synergies anti-consommation d’énergie qui s’étaient crées. Grâce à une politique de gribouille gouvernementale, dans la « libéralisation » (lire forte augmentation) des marchés énergétiques, cette synergie émerge, et va, à terme, fragiliser les compagnies privatisées… Jusqu’à leur nationalisation…
Mercredi 15 octobre 2008
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