J. Sapir vient de publier ses réflexions sur les conséquence de la crise économique que nous vivons. Les 30 dernières années devront être évacuées, pour un retour au cadre de 1945.
Le monde de la compression salariale par le libre-échange achève de mourir, les déséquilibres devront être soldés, les différentes bêtises, fonds de pensions, inégalités consacrées, ravalées, et l’état-nation, seul cadre réaliste de gestion économique remis en selle.
La solution est hideusement simple, vous prenez le paradigme des 30 dernières années, et vous l’inverser complètement.
Protectionnisme, création monétaire au profit de l’état, dose d’inflation… Tout ce qui était ringard est remis à l’ordre du jour.
Mais la crise primordiale, c’est la crise énergétique. On peut être en situation de Pic-oil, et généralement, pic de toutes énergies, ou pas, mais en tout état de fait, on est dans une situation d’énergie moins accessible facilement, et en tout cas, à un cout nettement plus important.
L’élément primordial, dans une entrée en récession, sinon en dépression, c’est voir l’avenir, et dégager des moyens pour le préparer
J’ai vu des entrepôts remplis de PAC (pompes à chaleur), entendu des routiers dire qu’ils ne transportaient plus que cela.
Bien sûr, ce n’est pas la panacée, ça se saurait. Celles qui seront commercialisées dans deux ans seront bien meilleures On n’est qu’au début d’un changement.
l’automobile aussi vient de changer de paradigme. Fini le tank sur route, André Citroën est sorti de sa tombe.
Pour bien des secteurs économiques, le changement est radical. Automobile, transport aérien, etc…
Pour rappeler le mot de Leroy Ladurie, aucune génération n’a vécu comme la précédente.
La génération qui vient repartira sur un autre contrat, pas très différent de l’après guerre. A la différence près, c’est que dans l’après guerre, consommer de l’énergie c’était signe de progrès, demain, ce sera signe de ringardise, le tout étant que cette réduction de consommation, soit causé par le progrès technique, et non par la paupérisation.
Samedi 25 octobre 2008.

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