Le programme du président.

Images_3 Le président nouvellement élu des USA devra faire évoluer notablement son pays sur la question énergétique.
Si ce n’est par choix, c’est par nécessité.
Le détail du plan :
– économiser davantage de pétrole que le pays n’en importe du moyen orient et du Vénézuela,
– aider les foyers à faire face à la flambée des prix à la pompe,
– créer 5 millions d’emplois grâce à 150 milliards d’investissements en 15 ans,
– un million de voiture hybride en 2015, construits sur place,
– réduire de 80 % les émissions de GES d’ici 2050,
– 10 % de l’électricité devra provenir du renouvelable d’ici 2012 et 25 % d’ici 2025.

A cela, on peut faire remarquer qu’il n’y a absolument rien d’infaisable, ni même de révolutionnaire dans ce programme.
Aux USA, on s’est fort peu préoccupé des économies d’énergies, rejoindre le standard européen, c’est économiser la moitié, le standard européen n’étant pas parfait, qui peut, lui aussi, parfaitement réduire sa consommation de moitié, sans effort d’ici 2050.
Un objectif donc, de réduction des GES de 80 % PARAIT ambitieux. Il n’est ambitieux que par rapport à la politique du chien crevé au fil de l’eau qui était la politique antérieure américaine, de la dérive de la consommation.
Le montant des investissements envisagés est RI-DI-CU-LE, 150 milliards d’ici 2020, c’est peu, quand on voit le plan Paulson qui sert la confiture aux cochons banquiers.
Le plan qui prévoit la stimulation de la production interne de pétrole et de se passer du Moyen-orient et du Vénézuela entérine la fin de l’empire.
Il avoue implicitement que les USA ne seront plus en mesure de s’approprier les ressources.
Le reste est assez classique comme facture : de l’investissement et de l’évolution technique.
la relance, notamment de la prospection sera sans doute assez décevante. Le pétrole facile a été extrait. Les efforts ultérieurs ne donneront pas les résultats escomptés.

Mercredi 5 novembre 2008

Commentaires

4 réponses à “Le programme du président.”

  1. Avatar de Berthier
    Berthier

    Grosse contradiction : «Le pétrole facile a été extrait. Les efforts ultérieurs ne donneront pas les résultats escomptés.»
    Quelques articles plus bas vous souteniez que l’on puisse extraire 6 Tb grace àl’EOR, si ce n’est pas les américains qui peuvent sortir tant de barils avec de l’EOR qui le fera…

  2. Avatar de Raymond
    Raymond

    Berthier nous sommes deux auteurs sur ce blog et nous ne partageons pas les mêmes points de vue sur de nombreux sujets. Mais ce pas une raison pour accabler notre ami Patrick avec ce que j’ai pu écrire. Il n’y a pas de Comité de Rédaction et d’unicité de ligne éditoriale.
    Plus généralement ce qu’on peut dire sur les USA c’est qu’ils peuvent réduire sans souffrance leur consommation de pétrole de 5% par an environ pour arriver, au bout de 12 à 15 ans, à 10 millions de barils consommés par an. Si en parallèle ils reprennent leur prospection et leur exploitation offshore, ils pourront atteindre d’ici là une quasi autosuffisance en pétrole. Ils pourront ainsi moins dépendre de sources extérieures sinon du Canada. Ce serait un élément clé de détente de la politiqure internationale de ce grand pays.
    Rappelons qu’avec leurs schistes bitumineux et leurs gisements profonds de charbon les USA sont de gros producteurs de gaz et qu’ils n’auront aucun besoin d’importer du GNL.
    Le plan énergétique américain est limpide, à condition d’arrêter de tracer des courbes de consommations en croissance linéaire. L’électrification des véhicules, leur éventuelle diésélisation, la réduction des masses, la supression des V8,V6 et autres monstres, l’adoption de moteurs à explosion modernes, l’optimisation de l’aérodynamisme, l’utilisation de pneumatiques à faible résistance au frottement, la croissance raisonnable des productions de biocarburants constituent les innombrables outils pour mener à bien cette politique. De toutes façons les bureaux marketing des constructeurs automobiles le feront, même, si l’Administration américaine ne fait rien. C’est un profond bouleversement, j’attends donc une courbe de conso en décroissance sur 20 ans, publiée par une quelconque administration américaine. Tout le monde trouvera alors ça génial.

  3. Avatar de Berthier
    Berthier

    Comme vous le dites, l’Amérique peut réduire sa consommation, mais peut-être pas jusqu’au niveau européen. L’urbanisme, les surfaces habitables et les volumes transportés auxquels sont habitués les américains constituant des planchers de consommation.
    Seulement, il est raisonnable de penser qu’ils le feront seulment lorsque le prix du pétrole sera suffisament élevé (de l’ordre du prix européen).
    Nous mêmes aurions nous tendance sans incitations économiques à acheter des voitures de 25 ch sans climatisation qui existaient pourtant il n’y a pas si longtemps ?
    D’autre part, je ne cherche pas accabler, mais vu le ton assez cassant du blog pour nos élites politiques (ce qui est compréhensible), il ne faut pas se plaindre de réponses du même genre.

  4. Avatar de louis pheguerson thevenot
    louis pheguerson thevenot

    mes felicitations raymond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *