Gorbatchev ou Louis XV ?

Images_4 La crise US se fait pressente et la lourde et lente politique américaine va, semble t’il évoluer.
Pressé par la situation qui devient de plus en plus grave, Obama deviendra OBLIGE de réorienter la politique de défense, la guerre contre le terrorisme est évacuée, abandonnée, ringardisée, au profit de problèmes internes, et le plus pressent des problèmes internes, c’est le pentagone.
L’administration de la défense ne maitrise plus ses budgets, et ceux-ci sont devenus insoutenables économiquement.
A l’est, cela aura des conséquences. Le déploiement des ABM sera « suspendu » sans doute définitivement, malgré la pression de certains milieux des pays de l’est, pour qu’il soit déployé.

Angela Merkel rejette l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’OTAN, en termes diplomatiques : « L’Ukraine et la Géorgie pourront devenir membres de l’OTAN à condition remplir les exigences nécessaires, ce qui n’est pas envisageable dans un proche avenir, a estimé la chancelière allemande. »
Le désir de coopération, y compris américain, avec la Russie, l’emporte sur la frange qui désire la confrontation.
Il faut dire, que, désormais, les USA n’ont guère le choix, deux fronts, l’irakien et l’afghan à tenir, c’est déjà beaucoup (et difficile), alors, le front russe…
L’évolution de la situation ne laissera sans doute, au nouveau président, pas d’autre choix que la remise en cause du système intérieur, comme Gorbatchev, comme la révolution royale de Louis XV (1770-1774), comme ses deux prédécesseurs, ils devra affronter une partie des tenants du statu-quo (le complexe militaro-industriel fait vivre beaucoup de gens) et certains parlent de mobiliser la population en appui, via internet.
Avec les deux risques. Celui rencontré par Louis XV, de n’être pas ou pas assez suivi et soutenu, et de mourir dans une impopularité totale, pendant que la noblesse acclamait son successeur, ou celui de ne plus maitriser et d’être dépassé par le mouvement, comme Gorbatchev.

La pression des évènements ne laisse guère le choix.
Et la voie est étroite, entre les deux dénouements. Il faudra aussi maitriser le mouvement.
La Russie, quand à elle, semble savourer une puissance retrouvée, qui fait profil bas.
Il faut dire que quand on maitrise 30 % de la production mondiale de gaz, on maitrise aussi un vrai pouvoir. On est une vraie puissance. Il n’y a pas besoin de se la jouer, ni de proclamer à tout bout de champ : « nous sommes les meilleurs »… C’est tellement évident, qu’il n’y a aucun besoin de le rappeler.

Lundi 10 novembre 2008

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