Epr : la localisation était bien choisie…

Philippe_auguste Cela, c’était de la sagacité. Placer l’EPR en Normandie. C’était ben vu. C’est pour ça qu’un (Areva) vous dit que l’EPR ne fonctionnera qu’en 2013, l’autre (EDF) en 2012… P’têt ben que ce sera comme ça ou p’têt ben comme ceci.
Pour A. Lauvergeon d’Areva, c’est de la faute à EDF.
Mais pour EDF, tout baigne et c’est la course pour démarrer avant l’EPR Finlandais, qui d’après Areva, voit son chantier « se dérouler normalement » (2.5 ans de retard pour 4 ans prévus à l’origine…)

Reste que cette querelle de boutiquier laisse pantois.
Manque de rigueur, rivalités, brouille, volonté de montrer qu’on est « meilleur que l’autre », voilà l’ingrédient idéal pour aboutir à deux échecs retentissants.
Bien entendu, un seul point rassemblera les deux intervenants : le dépassement des budgets.
Mais là, aucune importance, c’est le cochon de consommateur ou le cochon de contribuable qui paiera.

On ne va pas s’en faire pour si peu, alors qu’une querelle de boutiquier est bien plus importante.

Mercredi 12 novembre 2008.

Commentaires

8 réponses à “Epr : la localisation était bien choisie…”

  1. Avatar de Berthier
    Berthier

    L’EPR fournira le courant le moins cher pendant les 60 prochaines années. Ce sera un des meilleurs réacteurs à eau pressurisée.
    Le consommateur bénéficie déjà d’un des courant les moins cher d’Europe. EDF est bénéficiaire, ce n’est pas le crédit lyonnais. Il n’y a pas de coût pour le contribuable.
    Aux états-unis plus de trente REP, ont vu leur durée de vie prolongée jusqu’à 60 ans. Si EDF s’engage sur cette voie elle dégagera une ressource financière lui permettant de construire plusieurs EPR par an à l’étranger.

  2. Avatar de Dazibao
    Dazibao

    Et puis, a t’on véritablement le choix ?
    Le combat anti-nucléaire me parait tellement dépassé eu égard aux nouvelles échéances, qui se présentent à nous. J’en citerai deux : déplétions pétrolière & gazière, changement climatique.
    Au sujet de ce dernier thème, « La revue durable » consacre son dernier numéro aux dégâts causés par les centrales à charbon. Dégâts humains dans les mines de charbon (de véritables morts ceux-là, pas de potentielles victimes liées à d’éventuelles fuites radioactives…), et dégâts environnementaux, liés aux émissions massives de GES, que ces centrales émettent.
    Et là, la position des archéo-écolos devient vite intenable. Ils doivent évidemment lutter contre le changement climatique. Donc inciter à renoncer aux centrales thermiques de production d’électricité. Mais par quoi les remplacer ? Des énergies renouvelables ? Pas sérieux. Elles ne représentent à l’heure actuelles, qu’environ 2 % du totale de l’énergie produite (Hors hydraulique). Que reste t’il alors comme leviers d’action ? La décroissance de la consommation d’électricité et… les centrales électro-nuclaires.
    Eu égard au probable mouvement de re-localisation de l’économie auquel nous devrions bientôt assister, il m’apparait peu probable, que la consommation globale d’électricité diminue fortement en Europe occidentale dans les prochaines années.
    Alors…

  3. Avatar de Dazibao
    Dazibao

    Et puis, a t’on véritablement le choix ?
    Le combat anti-nucléaire me parait tellement dépassé eu égard aux nouvelles échéances, qui se présentent à nous. J’en citerai deux : déplétions pétrolière & gazière, changement climatique.
    Au sujet de ce dernier thème, « La revue durable » consacre son dernier numéro aux dégâts causés par les centrales à charbon. Dégâts humains dans les mines de charbon (de véritables morts ceux-là, pas de potentielles victimes liées à d’éventuelles fuites radioactives…), et dégâts environnementaux, liés aux émissions massives de GES, que ces centrales émettent.
    Et là, la position des archéo-écolos devient vite intenable. Ils doivent évidemment lutter contre le changement climatique. Donc inciter à renoncer aux centrales thermiques de production d’électricité. Mais par quoi les remplacer ? Des énergies renouvelables ? Pas sérieux. Elles ne représentent à l’heure actuelles, qu’environ 2 % du totale de l’énergie produite (Hors hydraulique). Que reste t’il alors comme leviers d’action ? La décroissance de la consommation d’électricité et… les centrales électro-nuclaires.
    Eu égard au probable mouvement de re-localisation de l’économie auquel nous devrions bientôt assister, il m’apparait peu probable, que la consommation globale d’électricité diminue fortement en Europe occidentale dans les prochaines années.
    Alors…

  4. Avatar de franck-nat
    franck-nat

    L’énergie pas chère, le pétrole par exemple, cela a donné une économie américaine gaspilleuse. Le gaz Hollandais, idem. Et si l’on prenait conscience que l’énergie est précieuse et qu’il faut l’économiser, le problème de l’EPR ne se poserait même pas.
    Entre Charbon et Nucléaire, le nucléaire est préférable jusqu’à l’accident. Ensuite, cela s’inverse pour des milliers d’années.

  5. Avatar de Emile
    Emile

     » En modérant la croissance de la consommation d’électricité dans le monde et en développant toutes les énergies renouvelables pour la production d’électricité, il est possible de réduire de moitié les émissions de CO2 et de mettre fin au nucléaire.  »
    Lire le détail dans les tableaux de cette étude Production d’électricité dans le monde : 2010 à 2050
     » Dans l’étude du Conseil européen des énergies renouvelables (EREC), la répartition des énergies fossiles est fortement modifiée. La consommation de charbon est réduite de plus de moitié dans la production d’électricité, celle de lignite disparaît, celle de pétrole aussi. La consommation de gaz, l’énergie fossile qui émet le moins de dioxyde de carbone (CO2), augmente. Au total, le recours aux énergies fossiles diminue de 15% et les émissions de CO2 diminuent de moitié.
    L’utilisation de l’énergie nucléaire disparaît pratiquement dès 2030, c’est à dire qu’aucun nouveau réacteur nucléaire n’est construit et ceux en activités sont arrêtés à l’expiration de la durée pour laquelle ils ont été construits, sans prolongation.  »

  6. Avatar de Berthier
    Berthier

    L’étude est simpliste : les ressources renouvelables ne sont pas également réparties, il y a peu de renouvelables par habitant en Europe et en Asie.
    L’EREC est un groupe de pression, il n’écrit pas une étude prospective
    Ce sont les américains qui gaspillent de l’électricité produite par leurs centrales à charbon, beaucoup moins les français. Il faut certes maîtriser la consommation par une politique de prix élevés associée à des tarifs sociaux. Mais pour satisfaire la demande 80 GW par exemple en hiver en France, on ne peut pas compter que sur le PV, l’éolien et le biogaz. Le PV c’est même pas 3 GW sûrement 0,5 GW en hiver, l’éolien c’est peut-être 50 GW en 2030 avec un facteur de charge optimiste de 0,3 soit 15 GW effectif. Le biogaz 0,25 GW en 2015…
    De plus la demande ne décroît pas, même dans les pays riches, comme en plus il va falloir électriser les transports, on ne peut pas parier sur une diminution de la consommation. En plus, les écologistes anti-nucléaires sont des mondialistes, qui souhaitent que l’Europe soit submergée par la population africaine (+1 milliard d’habitants avant la fin du siècle), si la population augmente, il sera difficile de diminuer la consommation.
    Le pic gazier est autour de 2030-2050. En 2030 plus de nucléaire et juste après de moins en moins de gaz, et en 2050, le réchauffement climatique qui commence vraiment
    Le charbon, c’est un Tchernobyl par an dans les mines et une modification de l’effet de serre pour mille an et peut-être plus si on modifie les courants marins. En face combien reste-t-il de réacteurs de type Tchernobyl ?
    La montée des eaux de 6 à 12 m, c’est combien de Tchernobyl assurés ?
    Aujourd’hui c’est le nuc produit à 3-4 cts€/kWh vendu à 7-11 qui permet de financer l’éolien à 8-13 ou le PV à 30-56 c€
    Combien de milliards faudrait-il consacrer à l’abandon du nucléaire alors que 10 % de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté ?

  7. Avatar de Dazibao
    Dazibao

    Mouais. On aimerait tellement qu’ils soient aussi véhéments à l’encontre du programme nucléaire militaire français (Cf. programme de développement du nouveau missile M 51), qu’ils le sont à l’encontre des centrales nucléaires CIVILES. Rappelons, que le M 51 est quand même destiné, in fine, à tuer (Contrairement aux centrales électro-nucléaires).
    Ou pourquoi pas ? Contester également les traitement médicaux à base de rayonnements ionisants. Le secteur médical est en effet un grand pourvoyeur de déchets radioactifs et a déjà causé de nombreuses victimes (Cf. l’affaire des irradiés d’Epinal).

  8. Avatar de Emile
    Emile

    Lorsque l’on parle d’études simplistes, cela s’applique plutôt à l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) ou à sa comparse l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) qui ne font que prêcher pour leur chapelle, avec des moyens financiers considérables.
    La crise actuelle a au moins un aspect positif, c’est de faire réfléchir à toutes ces productions matérielles inutiles encouragées par les effets de mode ou le fait de vouloir paraître, de vouloir posséder plus et plus « moderne » que son voisin.
    On peut vivre mieux avec un train de vie plus modeste, sans bagnole tape à l’oeil, en s’habillant un peu plus au lieu d’augmenter le chauffage, en investissant dans l’isolation de son logement plutôt qu’en gaspillant l’énergie et de l’argent difficile à gagner, en faisant un peu de marche à pied (très bonne pour la santé) au lieu de rester dépendant d’une voiture pour le moindre déplacement.
    On peut produire et consommer localement, ce qui évite le gigantesque gaspillage des transports de milliards de tonnes de marchandises à travers la planète.

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