Renault : chute de la production…

Images_2 Quand on fait appel à un « cost-killer », on met d’ailleurs quelques usines en sous-traitance,  on pressure ceux-ci et les anciens, et on s’aperçoit, au bout de quelques années, que la politique « géniale », c’était n’importe quoi.
Le savoir faire est parti du constructeur chez le fournisseur, le constructeur n’est plus qu’assembleur et le VRAI départ des problèmes, ce n’est pas chez GMC par exemple, mais chez DELPHI.
Le constructeur n’est plus qu’une enveloppe vide, le plus souvent une société financière.

Suite à l’éclatement de la bulle immobilière, à la crise financière, les marchés reculent fortement, pour ne pas dire s’effondrent dans les pays OCDE.
En effet, à – 40 % en Espagne, on ne peut pas parler de simple crise.
Plus important, les marchés émergents, censé faire progresser encore la croissance, et notamment les BRIC, ont l’air d’arrêter brutalement leur expansion.
Dans le cas de Renault, c’est visible surtout au niveau Brésil et Russie.
Le marché automobile, comme le marché pétrolier, vit dans une illusion. Que la croissance de l’un, « compense » la récession de l’autre.
Or, on oublie la politique imposée, celle de la globalisation. La récession américaine a provoqué la récession européenne et nipponne. On voit mal, à part la foi du charbonnier, ce qui pourrait empêcher les pays émergents de plonger à leur tour (vous avez vu ce jeu de mots ?). Leur développement était largement extroverti, les occidentaux, les clients solvables de bien des usines dans le monde.

On a organisé un monde suivant un schéma d’échanges, et l’on s’attend à ce qu’il réagisse comme précédemment. Une crise, dans l’organisation économique actuelle, ne peut être que mondiale.
Automobile, pétrole, ces deux consommations vont piquer du nez. A la liste des pays en récession, on peut ajouter tous les pays vivant de l’envoi d’argent de leurs émigrés : pour le Mexique, c’est apparent depuis quelques mois, l’Afrique noire est touchée, l’Asie aussi.
Ce qu’on qualifiait de « voies de la prospérité », les routes commerciales, vont aussi véhiculer, désormais, la crise.

Lundi 17 novembre 2008.

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