Les cours du pétrole à New-York vont-ils marquer le pas?

                    Avec le franchissement à la baisse de la barre des 50 dollars le baril, le cours du pétrole sur le NYMEX, semble être complètement hors de contrôle. Cela provient du fait qu’il est tiré vers le bas par la spéculation, confortée par la montée régulière des stocks et surtout par la  mévente des produits raffinés. Il faut savoir que l’essence s’est échangée Jeudi à moins d’un dollar le gallon, c’est à dire à moins de 42$ le baril. La baisse des cours des produits raffinés incite les hedgers à tirer ceux du brut vers le bas. C’est un des schémas classiques du marché. Pour que ce mouvement de baisse marque le pas, il est nécessaire que la demande en produits raffinés se raffermisse ou que les importations de ces produits se réduisent, ce qui revient au même. Les importations de produits raffinés, dont celles d’essence, aux Etats-Unis devraient tendre assez rapidement vers zéro (FIG.) pour tenir compte de la baisse des consommations et sous la pression de la baisse des prix.Usimportsraffines20088

                   Une stabilisation des stocks, une remontée des consommations de fuel avec l’arrivée des grands froids, devraient inciter les quelques 300 traders accrédités qui déterminent les cours du pétrole à New-York, à marquer une pose. D’après la CFDT (Commodity Futures Trading Commission) qui donne l’état des futures et des options sur tous les produits faisant l’objet de marchés à terme aux Etats-Unis, les opérateurs sur le pétrole auraient plutôt abandonné leurs positions courtes vendeuses au profit de positions longues à l’achat. Il n’est pas insensé de penser que certains acteurs passent à l’achat juste avant les grands froids, sur une source d’énergie à bon prix.

                    Par la suite, seule une réduction drastique des productions de l’OPEP permettra de remettre un peu d’ordre dans ce marché fou. Dans le cadre d’établissements de nouvelles règles économiques, les membres du G20 examineront à coup sûr les problèmes posés par la volatilité des cours des commodities. Des systèmes amortisseurs comme l’existence d’instances professionnelles de régulations des productions (OPEP) ou de constitutions de stocks (stocks stratégiques) devraient permettre de contrer les variations les plus destructrices à condition qu’ils fassent l’objet d’accords de régulation à long terme à l’intérieur d’objectifs acceptés par les pays producteurs et les pays consommateurs.

Le 23 Novembre 2008.

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