Paul Volcker va revenir aux affaires. L’homme, qui, comme ancien président de la FED a, dans un accès de rage monétariste, massacré l’industrie américaine, et finalement, le capitalisme aux USA, est de retour.
Par le simple jeu de la manipulation monétaire, sans égard aux performances réelles de l’économie américaine, il a multiplié par 3 la devise américaine entre 1978 et 1986, en montant les taux d’intérêts au ciel.
Les maux des USA étaient curables, en 1978.
L’industrie souffrait de l’effondrement de l’investissement en 1968, la dernière usine ouverte datait de 1969, sa gamme était vieillissante et sa qualité, devenue moyenne.
Grâce à sa politique de taux d’intérêts, et conjugué à la stupidité de R. Reagan, le commerce extérieur s’est effondré, passant de – 20 milliards de $ à – 150 sous son administration.
Les dégâts de ce triste sire ont été si importants sur l’industrie, la société et l’économie américaine, que les USA vont renoncer au monétarisme, pour ne plus y revenir. Greenspan, après cette période, apparaitra comme un homme mesuré et responsable.
Des ravages de P. Volcker, on peut retenir les délocalisations (sous l’effet de la monnaie forte), le blocage des salaires et la bulle du crédit date de Greenspan sera la conséquence directe de cette période.
De cette période, date un formidable archaïsme technique, juste tempéré par les importations de produits plus modernes, les firmes automobiles, particulièrement, se distinguant par leur non-innovation.
A cette époque, les entreprises américaines avaient besoin de se moderniser techniquement, de renouveler leur cadre de pensée.
A cette époque, la consommation énergétique, déjà aberrante a été sacralisée.
Grâce à Volcker, les USA ont ratés ce rendez-vous de la fin du 20°siècle, pour un morceau de papier, dont ils ont usés et abusés.
Il est aussi, directement responsable de la crise de la dette du tiers monde et des politiques régressives qui y ont été menés.
Il aura droit à la figure de Janus. Il a mené la puissance américaine à être un empire et il a considérablement contribué à la détruire.
C’est pour cela qu’il a sa place au pouvoir, pour finir le travail ?
Mercredi 26 novembre 2008

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