Il aura fallu batailler durement pour qu’un plan très minimum, cache-sexe, qui se révèlera vite insuffisant soit voté par la chambre des représentants pour sauver l’automobile US.
Il prévoit 15 milliards de prêts.
C’est que, vu du côté des intégrismes de marché, l’automobile, c’est socialiste, c’est rouge, c’est malsain.
Il y a plein de syndicats, de bonnes paies, une protection sociale, tout ce que ces gens haïssent.
Il faudra batailler dur aussi pour passer en force au sénat. Même si l’écroulement de ce secteur marquait aussi l’écroulement des USA.
Par contre, le secteur bancaire a eu droit à 400 fois plus, sans problème, sans discussion, sans faux débats. C’est que la banque était une institution « républicaine », pensant bien, votant bien, subventionnant bien, y compris la sainte campagne de S. Palin et de J. Mac Cain (et bien entendu, de leurs saints représentants au sénat et chambre des députés).
Bien entendu aussi, le cas du complexe militaro-industriel, bien plus couteux est « réservé », bien, que, dans les faits, entièrement nationalisé (les firmes n’ont qu’un seul client sûr et important, l’état US).
On le voit, le monde est le même partout. Il existe ceux qui vivent de commandes publiques, mais pour lequel, c’est « normal », pour lesquels les budgets sont accordés d’avance sans compter, et ceux pour qui, le peu qui est accordé est de trop. Les firmes automobiles n’ont eu que le tort de demander trop peu, trop tard, même si, après s’être spécialisées dans le lobbying, elles avaient perdues la main. En fait, malgré leur savoir-faire en la matière, elles sont marginales vis-à-vis des cercles de pouvoirs. C’est ce qu’elles paient. Elles étaient auparavant appuyées par le complexe pétrolier, fort puissant. Aujourd’hui, elles ne peuvent invoquer QUE l’intérêt général et c’est pour cela qu’elles sont en difficulté.
Jeudi 11 décembre 2008

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