On avait mis l’URSS aux poubelles de l’histoire.
Aujourd’hui, c’est la période post-soviétique qui risque de passer à la trappe, aussi vite qu’elle est venue et se révéler n’avoir été qu’une parenthèse.
Petit rappel historique : pendant la période Elstine, les oligarques s’emparent des entreprises pour une bouchée de pain, pas payée d’ailleurs.
Passé la période de chaos, un deal est établi entre le Kremlin et les oligarques : les privatisations (vol) ne seront pas remises en question. En échange, les oligarques ne feront pas de politique.
Aujourd’hui, le deal est rompu.
Les 25 plus grosses fortunes du pays ont perdues 230 milliards de $, et si elles possédaient beaucoup d’argent, à cause du cours du pétrole, gaz et matières premières, elles en ont emprunté beaucoup et en ont perdus aussi beaucoup dans le crédit-crunch.
Clairement, ils sont aux abois.
Le mouvement auquel s’était refusé le Kremlin, à la fin du XX° siècle, la renationalisation, vient de se réenclencher.
Pas question de laisser les fleurons filer chez les étrangers, 50 milliards de $ ont été alloués.
Pendant le premier semestre 2009, c’est 363 milliards qui devront être payés.
Pour le moment, les réserves financières du pays sont suffisantes.
Après, ce sera des expropriations.
D’une manière générale, la situation du pays est dans la même gamme qu’ailleurs : déroute immobilière et bancaire, déroute du marché automobile, fermetures d’usines, quand à la baisse de production pétrolière décidée, elle ne sera pas difficile à obtenir, la situation dans la production était fort tendue.
On a exagéré le rôle de Lénine en 1917. L’appareil économique s’était effondré en 1916, après l’assassinat de Raspoutine.
Sans révolutionnaires professionnels, l’Union soviétique est en train tranquillement de réémerger, ici et ailleurs, notamment aux USA.
Samedi 20 décembre 2008
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