Un gros point d’interrogation sur les USA en matière militaire en 2009.
Deux points retiennent l’attention, d’abord l’accroissement de la guerre en Afghanistan, par le doublement du contingent US, ensuite, point diamétralement opposé, la renaissance du groupe de pression des réformistes du pentagone.
Ce groupe avait, au début des années 1970, appuyé la démarche de Richard Nixon, en vue de faire rentrer le complexe militaro-industriel dans le rang.
Opportunément, le Watergate jaillit pour le neutraliser.
On peut penser que celui qui fut le vice-président de Eisenhower, qui, vu l’état de santé de celui-ci, fut largement pendant sa période un « président-bis », partageait amplement les craintes de celui-ci sur le complexe militaro-industriel.
En tout cas, Richard Nixon était le seul homme politique capable de foutre une trouille monumentale à tout ce qui ressemblait à une autorité policière, militaire, bureaucratique ou autre, même si, aux dires d’Eisenhower, il ne brillait guère par ses idées.
Donc, on le voit, on va à hue et à Dia. L’on accroit la pression d’un côté, tandis que de l’autre, la proie devenue dodue du pentagone excite les appétits, en attendant une refonte générale de la défense, de son organisation et la mise à mort de la bureaucratie.
Le général Liddell Hart, dans son « histoire de la seconde guerre mondiale », autorité en matière stratégique chez les anglo-saxons, met bien en relief le caractère bureaucratique, lent et poussif de l’effort de guerre américain (et britannique), symbolisé à merveille par la construction du Pentagone en 1943.
Depuis, la bureaucratie n’a fait que s’amplifier et les USA ont perdus leur supériorité industrielle, qui avait fait merveille à l’époque, et dont on peut se dire, qu’elle fut leur seule véritable supériorité.
Vendredi 26 décembre 2008

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