Traditionnelle guerre du gaz…

Russie_ukraine Il est une actualité qui ne déroge pas, c’est la guerre du gaz entre Moscou et Kiev.
Cette guerre ne s’est guère calmée, les paiements ukrainiens sont toujours irréguliers, en retard, et la volonté de négocier les tarifs ne se dément pas, même au prix d’une coupure.
Outre le problème de paiement, le problème de négociation du contrat se pose, et tout le monde semble en vacances jusqu’au 5, au moins du côté ukrainien (le président fait, semble t’il, du ski).
Le pouvoir Ukrainien, en noeud de vipères ne semble d’ailleurs pas être en état de négocier quoi que ce soit. 

Le problème est plus profond qu’il n’y parait.
L’Ukraine est désolvabilisée profondément par la crise monétaire, sa devise s’effondre, ses réserves s’amenuisent, et la société russe Gazprom est aussi gênée financièrement.
Sa dette, sans être ingérable, est lourde.
Bien entendu, dans ce petit jeu, c’est le consommateur ukrainien qui est lourdement pénalisé. La monnaie de cotation du gaz, le dollar, flambe vis-à-vis de la devise locale, et si le rouble dévalue pratiquement
chaque jour, ça n’allège en rien le cours du gaz.

Bien entendu, les délices politiques entre côteries amplifient le phénomène. Le côté anti-russe est clairement instrumentalisé par certain et l’Ukraine apparait de plus en plus comme un conglomérat, sans cohésion.

Vendredi 2°janvier 2009

Commentaires

3 réponses à “Traditionnelle guerre du gaz…”

  1. Avatar de oliver
    oliver

    Par Simone Wapler (*)
    Le bortsch, vous connaissez ? C’est la soupe populaire russe. Ce n’est pas succulent, ce brouet à la betterave mais ça réchauffe, et puis quand on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent…
    La Russie est actuellement dans une situation dramatique. Les capitaux ont déserté les grandes steppes. Une véritable hémorragie : 10 milliards de dollars chaque semaine, selon Michel Santi, de gestionsuisse.com. La Bourse accuse la plus lourde perte d’Europe : 72% de sa valeur en dollars.
    Depuis novembre, le gouvernement se saigne pour soutenir le rouble et éviter une dévaluation. Le rouble avait un moment perdu plus de 20% de sa valeur. Les citoyens russes n’écartent pas la possibilité d’une dévaluation. La prime sur les pièces d’or atteint un niveau record : près de 31%. Les acheteurs sont prêts à payer l’or contenu dans une pièce de 5 roubles 30% de plus que le cours officiel comptant du métal jaune. Par comparaison, aux Etats-Unis, la prime est de l’ordre de 14%.
    Les retraits en roubles ont été gelés par certains établissements bancaires. Limiter la convertibilité de la monnaie, c’est la bonne vielle recette des régimes totalitaires marxistes que les banquiers locaux ont conservé en mémoire.
    Un plan anticrise de 200 milliards de dollars a été annoncé par le Kremlin mais n’a pas du tout rassuré le déposant de base.
    La Russie était le mauvais élève des BRIC (les pays émergents : Brésil, Russie, Inde et Chine). Sa prospérité nouvelle reposait exclusivement sur ses exportations de pétrole et de gaz. Plus précisément sur des transactions à effet de levier.
    Le budget de l’Etat se base sur un prix du baril de 95 $. Et le pétrole constitue presque tout le budget de l’Etat, les autres recettes fiscales étant anémiques.
    Il ne vous a pas échappé que le baril se situait plutôt sous 40 $. Dans ces conditions, on comprend mieux que les Russes cherchent des poux dans la tête des Géorgiens et veulent à tout prix leur faire rendre gaz — pardon, gorge.
    En résumé, l’Etat russe est au bord de la faillite. Selon Michel Santi, les credit default swap sur la Russie en novembre valaient 827, alors qu’en Hongrie, juste avant le sauvetage du FMI, ils valaient seulement 605.
    Là où nous nous creusons du déficit, les Russes sont prêts à lâcher du pétrole à n’importe quel prix ! C’est une question de vie ou de mort : du pétrole pour se nourrir, pour un pauvre petit bortsch.
    Pendant ce temps, l’OPEP peut rager et serrer ses robinets.
    Aujourd’hui, les prix du pétrole ne dépendent que de la baisse de la demande. Les pays producteurs, inorganisés, n’ont plus leur mot à dire. Les acheteurs se sont évaporés.
    Meilleures salutations,
    Simone Wapler
    Pour la Chronique Agora
    Juste pour information, tout le monde ne pense pas la même chose…

  2. Avatar de Olga
    Olga

    deux faux analyses

  3. Avatar de Ruben
    Ruben

    Ouf, ouf…
    Oliver sort a nouveau de son dessin animée Disney.
    Et s’amuse comme un fou en remuant sa queue.
    Pas impressionnant du tout.

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