Les déchets, à chaque grande crise, sont fortement impactés.
Cartons, métaux, verre, tout le pondéreux, qui peut représenter, à certaines époques, de belles valeurs, peuvent représenter à d’autre, un problème insoluble.
La pâte à papier, par exemple, connu une trajectoire démentielle pendant les années 1990.
Les allemands étaient particulièrement zélés et récupérateurs.
Puis vint la crise économique. Aussi, les centres de traitement donnèrent les déchets à qui voulait bien les débarrasser.
Le fret de retour pour les transporteurs, était il donc facile à trouver.
Par ce biais, la crise se propagea donc aux autres pays européens, annulant les efforts de bien des filières, moins organisées et n’ayant pas de recettes de caractère fiscal.
Le commerce des déchets USA/ Chine, qui s’était aussi particulièrement développé souffre et c’est visible (c’est le trafic de déchet intercontinental qui s’était le plus développé).
Les déchets s’entassent dans les ports US et personne ne vient les prendre.
Le problème est donc simple.
Soumis à de grandes variations de valeurs, comme les matières premières (les déchets, c’est cela finalement), les filiales de recyclage ne peuvent survivre avec le rendement économique qu’assure ces déchets.
Survivent au long cours, les filières qui ont une pérennité en matière de financement, comme le papier carton. Une taxe est prélevée sur chaque kilo produit, en vue du recyclage.
D’une valeur moindre, aussi, que la matière première de base, elle supporte (économiquement) beaucoup moins aussi, le transport.
Le recyclage, il ne faut pas le cacher, c’est un métier de pauvre, que ce soit, ENVIE, ou les cartoneros argentins.
Ou alors, il faut être au contraire, très riche, ne serait-ce qu’en matière de stockage, pour jouer à contre-courant, stocker en période où cela ne vaut rien, pour revendre au plus haut.
« Si la merde valait de l’or, les pauvres naitraient sans trou du cul ». Proverbe brésilien.
Lundi 5 janvier 2009
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