Dans l’actualité brulante de ce jour concernant Gaza, il faut noter, au niveau tactique, deux manières de faire la guerre.
La première, Israélienne, est une guerre à l’occidentale, reposant sur le moteur et le carburant.
Pour Guderian, l’arme principale du blindé, ce n’était pas son canon, mais sa capacité de se mouvoir.
Cette manière de faire la guerre se distingue par une puissance de feu effarante, une maitrise aérienne sans partage, et un coût financier démesuré.
Mais, il ne faut jamais sous estimer son ennemi, ce qui avait été déjà le cas dans la guerre israélo-libanaise.
Le Hezbollah avait ressorti une très vieille manière de faire la guerre, pas du tout moyenne orientale, mais vietminh et vietcong.
Ces techniques reprenaient les anciennes manières de combattre vietnamienne : on creuse, et on creuse, et on creuse.
Les dépôts de munitions, sont fréquents mais peu importants.
Grâce à une main d’oeuvre abondante (et qui nécessite le soutien de la population), on truffe le sol de réseaux de communications, qui permet de mépriser les bombardements, et une fois les attaques au sol lancées, de tourner l’adversaire, de le harceler et de se replier sitôt qu’on est en difficulté.
Il peut avancer, mais son avance ne lui de ne tenir que le sol sous ses pieds, le « terrain conquis » redevient hostile immédiatement, qui plus est, en zone urbaine.
Dans ce contexte, parler de « percée » dans un territoire si petit d’ailleurs, c’est grotesque.
Les français purent conquérir l’indochine au XIX° siècle, grâce à des rapports sociaux tendus.
Les mandarins, assez mal vus de la population, ne disposèrent pas de la main d’oeuvre nécessaire pour mettre en place cette infrastructure. Ni d’une assez grande coopération de la population pour la construire.
Pour ce qui est du moteur, il est clair qu’il devient inutile et la puissance de feu est terrifiante, mais contre les civils uniquement.
Gaza serait semble t’il donc, truffé de tunnels, servant de dépôt d’armes, de voies d’attaques et de replis.
Les pertes militaires infligées au Hamas et revendiquées par Israël sont d’ailleurs très légères : 130 tués.
De plus, comme d’habitude, les pertes adverses sont surestimées, les propres pertes minorées.
D’ailleurs, les Gazaouis utilisent aussi une autre manière de faire la guerre : leur natalité.
La première au monde, elle est clairement aussi une « natalité de combat ».
Deux manières de faire la guerre, donc, une high-tech et l’autre très primitive, mais déterminée.
Mais, contrairement à ce que l’on nous a dit à une époque, la guerre, c’est sale et ça fait beaucoup de victimes.
Mardi 6 janvier 2009

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