Leçon de la vague de froid.

Images_2 La vague de froid qui a amené un record de consommation, doit amener à certaines conclusions.
Un pays ne peut, année après année, battre des records de consommation.
Un jour ou l’autre, c’est bien le niveau de consommation qu’il faudra abaisser, par des mesures dirigistes (dans le bon cas) ou sauvages si le pire se produit.
Le réseau en lui même a été au bord de l’asphyxie, et l’éolien a même été indispensable.
La grande escroquerie du chauffage électrique devra être réglé.
Il n’a été imposé que pour justifier le choix d’un nucléaire hypertrophié.
Bien sûr on pourra construire des unités supplémentaires, mais pas énormément plus, bien sûr on pourra améliorer le réseau.
Mais le problème est que cela nécessite des budgets dévorants, que l’on gagne en complexité et que l’on fragilise l’ensemble par une redondance et un effort marginal et colossal.

Le réflexe d’économie d’énergie n’est pas rentré dans les moeurs des ménages. Il faut dire que le coût de l’électricité est relativement bon marché, qu’on ne voit pas ce que l’on consomme et que les quantités ne disent rien à personne.
On peut dire aussi que beaucoup d’équipements vieillots et consommateurs encombrent les familles.
Si le téléviseur noir et blanc a disparu, beaucoup de machines sont en double ou en triple exemplaires.
La télévision étant, bien sûr, le suréquipement type.
Bien entendu, si le dernier acheté est souvent de classe « A », les anciens sont beaucoup plus gourmands.

Enfin, c’est que depuis 25 ans, il n’y a pas eu ni de volonté politique de limiter la consommation, ni de politique d’économie d’énergie, pire, une complicité.
Le « marché » devait tout régler, et en France, il fallait sauver le soldat EDF qui s’était mis dans le merdier d’une dette de 1000 milliards de francs, pour construire le parc nucléaire.
Promouvoir encore le gigantisme du système produit souvent le contraire : son effondrement. Les civilisations meurent toujours d’une trop grande perfection, quand l’utilité et la sagacité n’y sont plus.

Le secteur énergétique a rencontré une vieille loi économique : la loi des rendements décroissants.

Samedi 17 janvier 2009

Commentaires

4 réponses à “Leçon de la vague de froid.”

  1. Avatar de sebastien
    sebastien

    « …, qu’on ne voit pas ce que l’on consomme et que les quantités ne disent rien à personne. … »
    C’est ce que je me tue à dire à mon entourage.
    Ces vérités doivent être dites et redites par les pouvoirs publics, et l’on doit arrêter de lire une facture en Euros mais bien en Euros ET en KWh !!!!

  2. Avatar de julien
    julien

    Bonjour à tous
    Oui et il est urgent d’instaurer l’évaluation du rendement énergétique des habitations et autres biens immobiliers, à rendre obligatoire avant chaque transaction…
    Pour permettre de sensibiliser les gens sur leurs consommations mais aussi sur leur gaspillage…
    Rappelons qu’on estime à 25% la part d’électricité que l’on pourrait économiser en améliorant le rendement électrique… 25% c’est l’équivalent d’un parc auto électrique entier…
    ça fait réfléchir…

  3. Avatar de franck-nat
    franck-nat

    il faut même lire en euros, en kWh ET en kWh Ep (énergie primaire prélevée à la nature), pour l’électricité non renouvelable (nucléaire, charbon, …) en France, environ x 2.58
    1000 kWh sur la facture (énergie finale)
    2580 kWh Ep
    et encore le chiffre officiel Etat/EDF est sous estimé.

  4. Avatar de Jef
    Jef

    J’ai apprécié le début virulent contre le chauffage électrique, mais ai été déçu par la suite qui ne propose, comme beaucoup d’autres propos conventionnels, que des réponses techniques d’appareils plus sobres, efficaces, etc…
    Le problème, c’est l’extension sans limite des besoin inventé par l’économies, des gadgets électronique, du nombre de m² chauffé par personne toujours plus grands (qu’ils soient chauffés, d’ailleurs, au gaz ou à l’électricité ou au bois…)

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