Dans le début des années 1970, le libéralisme économique a conduit à privilégier deux secteurs d’activités, l’un peu délocalisable (à l’époque), l’automobile, l’autre, pas du tout, le bâtiment.
Ces deux marchés, depuis, se sont tenus la main dans la main.
Le pavillon, la maison individuelle est très peu desservie en transport en commun.
Le calcul était facile : individuel = transport individuel.
Surtout quand c’est une clientèle urbaine qui se délocalise plus loin.
Une donne supplémentaire est que le petit commerce de proximité a disparu. Les anciens commerçants qui les avaient tenus pendant des années sont partis, sans être remplacés, ou remplacés brièvement et fugacement par des jeunes qui n’eurent pas le temps de s’implanter.
En réalité, si C. Goshn voit sept ans de malheur pour l’automobile, c’est qu’il regarde dans le rétro, et pas seulement viseur.
Le rétroviseur de la crise des années 1990 indique le passé, pas l’avenir.
Un monde en crise de restructuration, des puissances dominantes qui s’effritent, des puissances prometteuses qui s’effondrent, des investissements qui ne se feront pas, des peuples qui grondent et qui vont reprendre le goût du sang, même dans la si pacifique Europe.
Non, la crise actuelle, n’est pas une « guerre de 7 ans », c’est plus vraisemblablement une « guerre de trente ans », où le monde qui en sort est fondamentalement différend de celui qui y est rentré, d’abord à cause de la durée, du renouvellement des générations et de la fondation d’un nouveau paradigme.
jeudi 26 janvier 2009
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