La crise du gaz rebondit en une énième représentation.
Cette fois, c’est la dispute entre Timochenko, le premier ministre et Youtchenko, le président, qui rebondit sur fond de risque de défaillance financière totale de l’Ukraine.
Au fond, tous les deux sont d’accord sur une chose : l’autre est de trop.
Youtchenko accuse le premier ministre d’avoir trop cédé aux russes.
Medvedev, l’adjoint au président de Gazprom, pas le président, estime, quand à lui que la crise du gaz aurait pu être évitée facilement, et joue désormais un rôle goguenard devant la tournure des évènements.
gazprom, arguant de la responsabilité de l’Ukraine, n’a pas voulu parler de dédommagement de ses clients.
Ioula Timochenko accuse le président youtchenko d’avoir organisé la chute de la devise, pour pouvoir décréter l’état d’urgence et se maintenir deux ans de plus au pouvoir, malgré une impopularité de plus en plus grande.
Les occidentaux, quand à eux, veulent à tout prix le gazoduc Nabucco, malgré le fait qu’il risque d’y avoir peu de gaz au départ d’Asie centrale.
Cependant, cette politique est cousue de fil blanc. Seul l’Azerbaïdjan est un producteur accessible et les relations sont au beau fixe entre les pays d’Asie centrale et la Russie.
L’évacuation du gaz et de la production en augmentation devrait se faire en direction de la Russie, par le gazoduc classique, qui serait doublé, mais donc, en passant par Gazprom.
Le prix serait celui mondial. On voit donc mal ce qui pourrait inciter ces pays à vouloir alimenter un Nabucco qui se révélerait un gouffre financier -s’il était construit-, pas rentable, faute de gaz.
On en revient toujours au même principe : celui de l’immaturité des occidentaux vis-à-vis de la Russie.
mardi 27 janvier 2009
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