Le BIT estime que le nombre de travailleurs pauvres (vivant avec moins de 2 $ par jours), atteindra 1 400 millions de personnes, en hausse de 176 millions.
Cela représente 45 % de la population active ayant un emploi.
45 % de la population des pays du tiers monde ont donc souffert de la faim récemment, avec la hausse des denrées alimentaires, et cela est un minimum.
Avec de si bas revenus, il est en effet difficile de se constituer un matelas d’épargne pour les coups durs, et même légèrement au dessus, il a certainement été aussi difficile de faire face aux augmentations.
Enfin, une bonne partie de la population a du y laisser tous ses avoirs.
On peut donc estimer que la crise alimentaire a été TRES sérieuse et a éprouvé durablement, au moins les 3/4 de la population du tiers monde, soit en la faisant souffrir directement de la faim, soit en engloutissant toutes ses disponibilités et/ou ses ressources d’endettement.
Bien entendu, on ne compte pas le chômage, qui correspond au dernier étage du sous prolétariat.
On est donc très loin aussi des sempiternels « 900 millions » souffrant de la faim (ce chiffre représente surtout ceux souffrant GRAVEMENT du manque alimentaire) au cours de ce qu’il faut bien appeler la dernière grande famine, causée par le pacte de famine spéculatif. ce renouveau d’une chose très ancienne nous éloigne donc d’un cercle vertueux d’épargne et d’investissement au profit d’une économie de l’instant et au jour le jour.
L’économie du développement n’est donc pas -plus- à l’ordre du jour.
Dimanche 1°février 2009

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