La remise en cause des consensus aux USA va son train. Poussé par les évènements et la crise, les remises en cause prennent un aspect de perestroïka et de glasnost.
D’abord, le nouveau secrétaire d’état au trésor espère sauver les banques de la nationalisation. Sans aucun doute, passé le 15 février, ce sera un voeu pieux.
Ensuite, plus intéressant, le télescopage entre la présidence et le CMI (complexe militaro-industriel) sur le budget militaire : il va être réduit, de 10 % soit 55 milliards, avec, sur la sellette, le très contreversé système d’acquisition d’arme, totalement remis en cause, ainsi que le bouclier anti-missile.
La dérive des couts, dans la pétaudière qu’est devenu le Pentagone (en réalité, il a toujours été réputé pour être une bureaucratie étouffante), a atteint son apogée et son maximum.
Cette dérive n’a pas laissé d’autre choix à la présidence (sens large : administration présidentielle), que de l’attaquer frontalement, après deux présidences essayant de contrôler le monstre budgétivore.
Le départ de Blackwater d’Irak, prié de débarrasser le plancher par son gouvernement (à vue de nez, les mercenaires sont aux alentours de 100 000), sont une autre indication de la rétractation absolue de puissance, causé par l’explosion financière, immobilière et économique générale.
Ces mercenaires étaient, de plus, non pas payés par le budget principal, mais par des budgets annexes, non répertoriés comme dépenses de défense « officielles ».
Ce qui restait d’industrie va considérablement souffrir.
Boeing, notamment, largement subventionné par l’USAF, va être à la croisée des chemins, d’autant que les programmes d’armements les plus contreversés touchent justement l’aéronautique.
Par contre, à Moscou, on est heureux comme des canes, beaucoup moins à Prague et à Varsovie, où l’on vient de se réveiller cocu.
A Kiev et Tbilissi, des valises sont sans doute en cours de préparation.
C’est donc bien, la fin d’une époque. Attaquant sans retard, la présidence a donc pris à froid les groupes de pression.
Pour un autre lobby, le lobby pétrolier, cela va aussi être la fin d’une époque.
Dimanche 1°Février 2009

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