« IN » et « OUT »

Images_2 Le marché du travail s’est structuré depuis le début des années 1970 en un « IN » et un « OUT » caractérisé par l’évolution des contrats.
Le centre, le coeur des entreprises, ce sont les travailleurs intégrés, en CDI.
L’OUT, c’est la sous-traitance, les services extériorisés, mais aussi les « nouveaux contrats » de travail, crées à partir de 1970 : CDD, Intérim, temps partiel.
Joint à l’immigration et l’afflux des femmes dans le monde actif, la mécanique pour arriver à la compression des salaires était en place.
Inutile de rappeler que les plus maltraités dans le monde actuel du travail, ce sont les « nouveaux », immigrés, femmes, CDD, Intérim et temps partiel. (Quand aux femmes, immigrées, en intérim à temps partiel…)

Ils sont là pour souffrir et faire souffrir les autres. « Main d’oeuvre abondante et bon marché » nous disent les organisations patronales (lire : chômage et baisses de salaires et accessoires).
Cette organisation a tenue plus de trente années, dans un contexte où il existait quand même une possibilité de se recaser en cas de licenciement.
Mais les licenciements massifs survenus en Grande Bretagne, a fait éclater un consensus politiquement correct.
L’arrivée de nouveaux venus, sous-traitants de Total, pour l’extension d’une raffinerie, sans la moindre embauche sur place a déclenché une grêve sauvage, grêve qui métastase à l’ensemble du secteur énergétique et qui va beaucoup plus loin qu’il n’y parait.
En effet, et si toute la charpente d’exploitation du salariat éclatait ?

Ce dont a besoin le patronat, ce n’est pas d’un stock, c’est d’un FLUX de nouveaux entrants. Le travailleur local, ou l’immigré installé de longue date, et qui n’est plus déphasé par les salaires et donc, rejoint le noyau central, ne vaut plus rien dans cette optique.
Quand à la femme, son ventre la dessert : elle va avoir des enfants, elle a des enfants, ça lui prend du temps, elle pense à autre chose (la logique : temps partiel).
Pourquoi n’a t’elle pas d’enfants ? C’est bizarre ! Elle doit être instable ! En tout cas, elle n’exerce pas son travail apostolat, avec toute la célérité voulue (la logique : pas de promo).
Normale qu’elle ait pas les bonnes places, malgré ses diplômes. En même temps, pression sur les hommes : vous avez vu comme elle est diplômée ? C’est pas votre cas, les mecs !(la logique : gaffe aux augmentations…)
Comme dit la mention, « Toute ressemblance avec… »

Mardi 3 Février 2009

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