Effondrement de la production automobile.

Images En janvier, la production automobile nord américaine s’est littéralement effondrée.
D’abord, on peut voir la division par deux des chiffres de ventes, ensuite l’effet des stocks qui, dans ce contexte, ne peuvent se résorber que très difficilement, d’autant que  le type de véhicule ne correspond plus aux demandes, et que changer la production, cela est long et lent.
Pour ce qui est des chiffres bruts, ils sont sans appel : USA – 65.6 %, Canada : – 58 %, Mexique : – 49.8 %.
Dans ce contexte là, on ne peut imaginer d’autre porte de sortie que le dépôt de bilan pur et simple, suivit de la création de nouvelles sociétés.

Cette fin dans le ruisseau des géants de la terre est aussi recommandée par le gouvernement. Non qu’il veuille récupérer l’argent injecté il y a deux mois (il n’existe plus déjà) et GM et Chrysler ne sont que deux coquilles vides.
Mais, désormais, ce sont les temps qui changent :
« en l’absence de secteur privé solide (et de confiance du public envers les milieux d’affaires), le gouvernement américain va être contraint de prendre la relève et d’engager fermement des entreprises dans diverses voies. Il devra encadrer certaines industries (notamment les secteurs banquier et automobile), en privilégier d’autres, comme les énergies propres, en leur offrant des prêts et des crédits et transformer divers secteurs – comme la santé ou les retraites – en quasi-chasses gardées.  « 
En réalité, ce sont des fantasmes qui s’évanouissent : « Il faut s’attendre à une forme de nationalisation du système de santé.  » Le fantasme du marché et du libre échange.
Bien entendu, c’est promis, les nationalisations ne seront que « temporaires ». (Elles ne dureront pas plus de 50 ans).

Le secteur aéronautique est sur la même ligne de faille. Malgré des carnets de commandes pleins, on peut déceler les mêmes problèmes décalés : les commandes s’annulent, les nouvelles sont inexistantes, les compagnies ne prennent pas livraison de leurs appareils construits, et dans une année, beaucoup pourraient avoir simplement disparues corps et âmes.

Mardi 10 février 2009

Commentaires

3 réponses à “Effondrement de la production automobile.”

  1. Avatar de Maniatik
    Maniatik

    Il y a un chiffre qui m’a interpellé et qui représente l’étendu du problème.
    Vente de GM en janvier sur le sol américaine : 109000 véhicules.
    Stock de GM : 800000 véhicules.
    Il va encore falloir des Mds de $…..

  2. Avatar de patrick
    patrick

    En effet, 8 pour 1, mais les autres constructeurs, même nippons, n’y échappent pas non plus.
    Ils peuvent prendre 8 mois de vacances…

  3. Avatar de Pierre Terrail
    Pierre Terrail

    Pour que cela reparte, ce n’est pas compliqué!
    1-Dire que la voiture électrique n’est pas pour demain…
    2-que la voiture électrique ne sera pas bon marché, et que l’on risque de la bébogger soi-même, ou d’en faire les frais…
    3-que la fiscalité sera ajustée pour qu’il rentre autant de taxes qu’avec les carburants; et donc, que cela coûtera à peu près aussi cher que maintenant…
    4-que le moteur thermique est là pour longtemps…
    5-un des carburants qui a le plus d’avenir est le méthane liquéfié (GTL), et oh miracle! il peut être utilisé dans nos véhicules actuels…
    6-les prix des véhicules devront être alignés sur ceux des Dacia (low cost)…
    7-la fiabilité et la longévité seront améliorées tout en utilisant des pièces génériques, et en favorisant la réutilisation (récup.) et le recyclage…
    8-le matraquage policier devra être alléger si l’on veut que l’auto reste un instrument de liberté, qui a largement participé à l’enrichissement général à tous les niveaux…
    9…etc…
    Le problème actuel est un problème de communication qui présente le secteur de l’automobile comme un vaste fouillis (bo**el) organisé…
    Tout ce fouillis ne fait que temporiser la décision du client éventuel!…

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