Et le réseau ?

Images_4 Le réseau Erdf est désormais contesté par les collectivités locales.
Pour faire simple, il faut y consacrer beaucoup d’argent, pour éviter des pannes de plus en plus nombreuses, longues, pour des motifs, même pas exceptionnels, mais tout à fait banals.
La séparation entre réseau et production a pour but de faire l’impasse sur l’entretien du réseau, tout en laissant les compagnies jouer aux brasseurs d’argent.
En réalité, la rentabilité historique de ce genre de compagnies est très basse.
C’est ce genre de réalité qu’on a voulu faire oublier.
50 000 kilomètres de lignes électriques passent dans des forêts, 70 000 kilomètres sont « de faible section ».

Inutile de dire que ces points noirs sont très vulnérables et bien entendu, même pas recensés.
Dans l’air du temps, ERDF est surtout une machine à cash, chargé de faire du dividende.
Bien entendu, plus les investissements sont modestes, plus le dividende peut être élevé.
Bien entendu aussi, le réseau vieillit, et plus il vieillit, plus le besoin de travaux se fait sentir.
D’une manière générale, comme partout, les budgets de fonctionnement sont excédentaires, mais l’investissement, lourd, plombe pour de longues années.
Avec lui, il est inutile de penser pouvoir servir le mythique « 15 % de rendement ».

Comme les barrages, comme les voies ferrées, comme toutes les activités nécessitant des infrastructures, il faut des investissements au long cours, et même plus à portée de vie humaine.
Il faut cesser de « vouloir rattraper » les britanniques, dans leur « modernité » qui n’est qu’un arriération mentale de première importance.

Vendredi 13 février 2009

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