Chine : révolution « verte ».

Images_3 La crise en Chine n’est pas « petite ». Les ambitions sont un grand plan intérieur de relance. Plan à mon avis inutile. En effet, vu l’hypertrophie du secteur exportateur, il sera impossible de pallier sa défaillance.
Tout d’abord, il va y avoir un tri dans la crise, une mise au rencart de beaucoup d’équipements les plus anciens :
« Tous ces nouveaux investissements vont certainement être bénéfiques pour la cause environnementale en Chine. On a accumulé une trop grande dette vis-à-vis de la nature, et la crise est l’occasion de rembourser. Avec la demande qui chute, des entreprises en profiteront pour moderniser leurs équipements. D’autres, les plus faibles et les plus polluantes, seront poussées à disparaître. « 
Quand survient une crise, disparait en priorité le plus faible, le plus ancien, le plus consommateur.

On devrait assister, comme dans les années 1980, à une chute de la consommation énergétique en Chine.
En suite, le projet est de verdir l’économie, notamment la question de l’eau, de son traitement et des boues d’épurations.
En effet, la situation est terrible en Chine à ce niveau là. Les travaux ont à peine commencé, pour tout ce qui concerne le traitement des eaux.
Les voies fluviales, prosaïquement, c’était les égouts.
Le barrage des trois gorges a eu le mérite de faire comprendre le problème à un niveau encore jamais vu.
Mais d’une manière générale, c’est l’entassement humain qui en est la cause, couplé à une augmentation de la consommation d’eau, et une ressource qui elle, est stable la plupart du temps, et quelquefois en régression.

On peut mettre aussi en relief un problème souligné par Braudel il y a plus de trente ans, c’est la fin de la colonisation intérieure chinoise, parce qu’il n’y a plus de terres libres.
la phase antérieure, qui visait à régler les problèmes par l’extension de la surface habitée et le déversement des populations excédentaires dans d’autres régions est finie. Désormais, il faut faire avec les moyens disponibles, avec « un plafond reconstitué » (Braudel aussi). C’est la phase de croissance qui semble finie, ou du moins, dans le meilleur des cas, elle serait si faible qu’elle en deviendrait imperceptible. Si, bien entendu, le système économique n’a pas implosé dans quelques mois.

Lundi 16 Février 2009

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