De nouvelles étapes dans le martyrologue des compagnies aériennes. Désormais, c’est Singapour Airlines qui réduit ses capacités de vol de 11 % en retirant 17 appareils des plans de vols. Le simple renouvellement des appareils n’en aurait fait retirer que 4.
Son bénéfice net est en chute libre de 42.8 %.
Cette chute est d’autant plus grave que Singapour reste une plateforme maritime et aéroportuaire importante.
Donc, c’est le centre qui souffre.
Mais Air France – Klm se passera aussi d’appareils neufs. « Confronté à des pertes sans précédent, le groupe a annoncé des mesures d’urgence, dont la poursuite de la réduction des effectifs et un renforcement du plan d’économies, avec des reports de livraisons d’avions. »
Pour les avionneurs, cela prend des allures de Bérézina. Certes les carnets de commandes sont pleins, mais surtout pleins de vides.
En effet, ces commandes ne sont pas fiables, toutes les compagnies « reportent » ou « annulent » leurs commandes.
Ce n’est pas sans incidences, il existe des pénalités en cas d’annulations, et cela grève les résultats, mais, absolument rien n’indique qu’un quelconque redémarrage aura lieu.
Que ce soit Boeing ou Airbus, les annulations arrivent en rangs serrées. En outre, on peut penser que plus les commandes sont lointaines, plus elles sont incertaines. Enfin, qu’importe d’avoir un carnet pour dans deux ans, si entre temps, la charge de travail diminue et que les appareils neufs s’entassent, en attendant leurs propriétaires.
Affaire à suivre, toujours. On peut raisonnablement penser que parier sur les compagnies aériennes et les constructeurs, ce n’est plus une attitude rationnelle, mais la foi du charbonnier.
Mardi 17 Février 2009

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