A, B, C ou D

Medium_la_crise Ou les 4 types de crises.
Le A est la crise autorégulée, le système revient à son état antérieur, quelqu’en ait été la profondeur de l’accident.
Pour ce qui est de la crise financière/économique/politique/énergétique actuelle, on peut dire que les « responsables » ne se sont pas fait peine pour « rassurer » tout au long des années, depuis son commencement, et notamment 2006, date à laquelle la Reserve Federale cessait de publier son indicateur M3 de la masse monétaire et où, déjà, l’Islande craquait et faisait parler d’elle.
Au niveau énergétique, c’était ENCORE plus simple : « il y a des ressources fossiles, on va les extraire », on pourra toujours suivre la demande. Dans le cas le plus progressiste, l’augmentation de la consommation se ferait EN PARTIE avec du renouvelable.
Désormais, plus personne ne croit à ce scénario, sauf les politiques.
Le type B voit un retour imparfait vers le système initial. Celui-ci est changé, mais il a fait montre de résilience. On peut dire qu’il s’est adapté.
En matière énergétique, on peut tracer le schéma ainsi : l’économie l’emporte sur la consommation, et le renouvelable s’avance.

Le type C, lui, est une rupture d’importance. Le système survit, au prix de réformes profondes. Dans ce cas là, l’économie d’énergie et le renouvelable sont l’objet d’une rupture et d’une révolution industrielle décidée en haut lieu, et dirigée d’en haut.
Le type D voit une rupture de paradigme. On peut penser qu’à l’heure actuelle, où les gouvernants espère que le type A se réalise, en réalité, on hésite encore entre C et D.
La phase D, elle, est une rupture complète avec le monde antérieur et notamment, peut déboucher sur le chaos.
Le progrès technique existe toujours, mais son application devient moins importante. En effet, la tendance sur laquelle nous vivons depuis 1945, à savoir la « consommation en hausse tendancielle », disparait sous l’assaut de la crise économique, politique, sociale.
Les logements s’étaient agrandis, ils diminuent, diminuant mécaniquement d’autant la consommation globale. Les familles recohabitent.
4 millions de retraités anglais ont des problèmes pour se chauffer.
On a beaucoup construit depuis 1945.
Désormais, l’heure est à la destruction, notamment du taudis énergétique.
Les kilométrages réalisés baissent, avec de moins grosses voitures.
Ne nous leurrons pas, aucune firme automobile n’est taillée pour faire face à ça.

Notre monde, bâti sur l’expansion, peut affronter les scénarios A, B ou C. En aucun cas le D. On ne sait pas gérer un monde stable, ou en décroissance. On ne l’a jamais vécu depuis 1945. Le mythe était celui du dynamisme. Mais le dynamisme, c’est finalement fatigant.
Le monde connait rarement le dynamisme, mais plus souvent la stagnation ou la croissance lente.
Le mythe aussi de la croissance éternelle permettait de faire l’impasse sur la question du PARTAGE. Le gâteau grossissait, quelques uns étaient plus servis que d’autres, mais cela préservait la société de la question de savoir ce qui était juste et acceptable et ce qui ne l’était pas.
Mais bon, ne diabolisons pas le D, après tout, l’alphabet va jusqu’à Z.

Mercredi 18 Février 2009

Commentaires

Une réponse à “A, B, C ou D”

  1. Avatar de
    Anonyme

    Vous oubliez le fameux plan T !!!!!

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