Un petit exemple de dynamique de crise : le prix du lait n’étant plus rentable, 1.5 millions de vaches laitières sur 9.3 millions, vont prendre le chemin de l’abattoir aux USA.
Le prix du litre, 21 cents, ne couvre pas le prix de production, qui est deux fois plus élevé à 44 cents.
« Notre infrastructure laitière pourrait bien être détruite. «
C’est certain.
Sans producteurs en nombre suffisant, c’est l’activité entière qui disparait.
En trois mois, le prix d’une laitière est passé de 2500 $ à 1100 $.
Les espèces à viande voient leur abattage diminuer.
On a donc le mécanisme du marché le plus absurde.
Le consommateur, désolvabilisé, économise sur tout, y compris la nourriture.
La réduction des budgets entraine la réduction des productions, qui entrainera la hausse des prix et qui, elle même entrainera une nouvelle désolvabilisation.
Dans une situation de sous consommation alimentaire, comme celle des USA actuels, avec une frange importante de la population en grande détresse alimentaire, il est paradoxal que les producteurs laitiers liquident leur outil de production.
On arrive, là aussi, au grand paradoxe de l’économie libéralisé, les prix s’effondrent, mais plus personne n’est là pour en profiter, sauf, dans le cas précis du lait, les intermédiaires.
Comme ils sont fort gourmands, sont écrasés producteurs et clients.
jeudi 19 Février 2009.

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