Abattage de vaches laitières.

Images_3 Un petit exemple de dynamique de crise : le prix du lait n’étant plus rentable, 1.5 millions de vaches laitières sur 9.3 millions, vont prendre le chemin de l’abattoir aux USA.
Le prix du litre, 21 cents, ne couvre pas le prix de production, qui est deux fois plus élevé à 44 cents.
« Notre infrastructure laitière pourrait bien être détruite. « 
C’est certain.
Sans producteurs en nombre suffisant, c’est l’activité entière qui disparait.
En trois mois, le prix d’une laitière est passé de 2500 $ à 1100 $.
Les espèces à viande voient leur abattage diminuer.

On a donc le mécanisme du marché le plus absurde.
Le consommateur, désolvabilisé, économise sur tout, y compris la nourriture.
La réduction des budgets entraine la réduction des productions, qui entrainera la hausse des prix et qui, elle même entrainera une nouvelle désolvabilisation.
Dans une situation de sous consommation alimentaire, comme celle des USA actuels, avec une frange importante de la population en grande détresse alimentaire, il est paradoxal que les producteurs laitiers liquident leur outil de production.

On arrive, là aussi, au grand paradoxe de l’économie libéralisé, les prix s’effondrent, mais plus personne n’est là pour en profiter, sauf, dans le cas précis du lait, les intermédiaires.
Comme ils sont fort gourmands, sont écrasés producteurs et clients.

jeudi 19 Février 2009.

Commentaires

2 réponses à “Abattage de vaches laitières.”

  1. Avatar de Johnny
    Johnny

    Je pense que s’ils avaient une politique libérale (au sens classique), la société civile aurait constitué des intermédiaires raisonnables.
    A mal appliqué un principe, on obtient tout le contraire et c’est toujours les mêmes qui subissent.

  2. Avatar de anonymous56
    anonymous56

    Bonjour Patrick,
    Lorsque tu dis : »Le consommateur, désolvabilisé, économise sur tout, y compris la nourriture.  »
    Je pense que tu te trompes. J’étais déjà tombé sur cette nouvelle avant que tu la publies ici et j’avais eu la même idée que toi.
    En sachant, que je connais le milieu laitier en France.
    Le lait est un composant essentiel des crèmes glacé et la crème glacé est un aliment de base pour l’américain moyen.
    Comme tu le verras ici, l’abattage des vaches est du à la surproduction de lait et des problème de changes au niveau monétaire :
    « USA: Slightly Higher Production, Combined with Softening Exports, Turns Milk Prices Sharply Lower in 2009 »
    Source : http://www.flex-news-food.com/pages/19878/Dairy/USA/usa-slightly-higher-production-combined-softening-exports-turns-milk-prices-sharply-lower-2009.html
    Tu dis aussi : »En trois mois, le prix d’une laitière est passé de 2500 $ à 1100 $.  »
    Le prix actuel des betes est bas au marché au cadran en Bretagne.
    35 Euros : un taureau de 8 jours de race holstein au marché de Lamballe le 12/02/2009.
    Source :http://www.fmbv.asso.fr/Cotations/Consultation.Asp?Identif=&Pwd=&ChoixG=Elev
    Sache que la société Bigard (Charal c’est à eux) possède une bonne partie du marché français de la viande et donc qu’il n’y a donc plus qu’une seule grosse société parfois pour l’achat au marché au cadran.
    (voir http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Bigard-Socopa-nouveau-geant-de-la-viande-_3634-678599_actu.Htm)
    Vive la concurrence !!!!
    Le prix du litre de lait payé pour un producteur en Bretagne est environ de 33-36 ou 30-33 (je ne sais plus) centimes le litre de lait pour cet hiver et il est prévu à 24-26 centimes cet été.
    Ce prix est variable suivant les régions et les transformateurs :
    (http://www.web-agri.fr/forums/Default.aspx?g=posts&t=240828.)
    Il y a toujours une différence de prix entre l’été et l’hiver, puisque l’été il y a trop de lait et les laiteries ne savent pas toujours quoi en faire.

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