Elles sont plantureuses aujourd’hui : la production britannique d’automobile s’est effondré en Janvier 2009, après une année 2008 déjà très difficile.
La baisse atteint 58.7 % à 61 404 véhicules dont 83.5 % est destinée à l’exportation.
Cette industrie a donc produit 10 000 véhicules pour le marché intérieur.
On ne saurait donc faire montre d’un échec économique plus éclatant.
Inutile de dire que les producteurs « locaux », se contrefichent du Royaume-Uni, GM et Ford, sont eux-mêmes au plus mal, et les nippons ont fait porter au Royaume Uni, une bonne part de la réduction de production.
On le comprend, cette production « locale », peut aisément être localisée dans d’autres usines des groupes. Le lieu de production n’a plus aucune importance, on exportera d’ailleurs.
On peut sérieusement envisager un arrêt total de la production automobile « britannique ».
Aux USA, les constructeurs vont avoir droit à des rallonges.
Le conseil d’administration de GM, devant les sommes allouées, qui atteindront 30 milliards de $, devrait changer d’intitulé et se nommer « agence fédérale de l’automobile » (son capital doit atteindre les 2 milliards).
Saab a d’ailleurs été éjecté de l’orbite GM, et est prié de de dém…, pardon, débrouiller seul.
la commission européenne s’en prend désormais à l’Italie et à son plan de protection de l’automobile.
Quand à Dacia, il va augmenter temporairement sa production pour satisfaire la demande allemande, reboostée par les primes.
Bien entendu, comme la demande locale est complètement effondrée, on a ici la même situation qu’en Grande Bretagne, une extraversion complète.
Le cas Saab est le plus significatif : les firmes automobiles dans cette crise se replient sur leur sphère nationale.
Le combat antiprotectionniste est donc dépassé. Dans les faits, les grandes firmes se retrouvent la nationalité de leurs subventions.
Vendredi 20 Février 2009

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