Un rapport souligne une timide réduction des consommations moyennes des véhicules américains

L’EPA vient de publier son rapport annuel 2009 sur les caractéristiques techniques et la consommation moyenne des véhicules américains commercialisés. Les chiffres confirment que la consommation moyenne des véhicules a abordé depuis 2005 avec la montée des prix de l’essence, une timide décroissance. Les consommations moyennes des SUVs et autres 4X4 sont passées de 14,1 litres/100km en 2004 à moins de 13 litres en 2008. Celles des limousines est passée de 10,2 litres/100km à 9,7 litres en 2008 (FIG.I).

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L’ensemble des véhicules commercialisés affiche entre 2004 et 2008 une baisse des consommations d’un litre aux cent kilomètres à 11,2 litres en 2008.

Ce retrait des consommations s’est accompagné d’une stabilisation de la part de marché des voitures qui après un plus bas en 2004 à 48% est remonté depuis autour des 52% (FIG.II).

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Enfin il faut noter la croissance inexorable et continue de la masse moyenne des véhicules qui affichent 1,6 tonne pour les voitures et plus de deux tonnes pour les 4X4 (FIG.III). Il y a là la tare fondamentale des véhicules routiers américains qui doivent être hauts et lourds pour être sécurisants et porteurs d’un statut social valorisant. Seules des normes de consommations drastiques obligeront les constructeurs à appliquer de façon moins relâchée les bases de conception de tout véhicule économe: une masse et un coefficient de pénétration dans l’air les plus faibles possibles.

Conso-vehicle-USc-1975-2009

Cette peu brillante situation en 2009 des caractéristiques énergétiques des véhicules américains porte en elle bien des espoirs. En effet, cela ne peut aller qu’en s’améliorant.

LIRE le rapport de l’EPA.

Remarque : on passe des miles/gallon aux litres aux cent kilomètres et réciproquement par la formule y=235/x

Le 22 Novembre 2009 
 
 

Commentaires

2 réponses à “Un rapport souligne une timide réduction des consommations moyennes des véhicules américains”

  1. Avatar de Harold
    Harold

    cela me rappelle les propos du président déchu de la GM qui avaient soulevé l’étonnement au pire de la baisse des ventes de ce symbole des big 3. Tout le monde l’avait interprété comme de l’aveuglement: ce n’était pas le cas: à la moindre baisse du pétrole – depuis 2007 !!!- les consommateurs américains se ruent à nouveau sur l’achat de SUV, contre toute logique d’économie évidente pour le consommateur lui-même. Et là, il faut bien entendu pointer l’american way of life. Si ton foyer dans ta banlieue n’a qu’une bagnole, t’es un pauvre, si tu choisis une berline, t’es un pauvre. La bagnole, c’est la tante de l’américain, sa deuxième maison; c’est sa liberté. Bref une bagnole, là-bas, c’est plus un mobilhome qu’autre chose. Dans ces conditions, le PDG de la General a toujours maintenu le cap pour servir les désirs de ses clients. Il y a cru jusqu’au bout, il n’avait peut-être pas totalement tort: le choix d’une bagnole est culturel et social. Une consommation exagérée n’est qu’un effet néfaste et secondaire. Beaucoup sont prêts à mettre le prix. Sauf qu’aux USA, une partie des classes moyennes inférieures a déclaré forfait face à la hausse du pétrole. Mais ça ne remet pas en cause l’échelle des valeurs. La perspective de ne pas pouvoir faire 800 kilomètres avec les véhicules électriques (qui ne font pas de bruit, ne vibrent pas), ne serait-ce que 2 fois par an seulement lors des grandes transhumances estivales est tout à fait inquiétante. Je n’en ai jamais rencontré mais je suis persuadé que le dernier des concessionnaires automobiles me dirait la même chose.

  2. Avatar de ray
    ray

    Harold on ne peut que partager ce que tu dis, mais il y a la Loi qui va demander des voitures de plus en plus économes en carburant et la concurrence étrangère qui va arriver avec des produits séduisants qui satisferont largement aux normes en vigueur. Quand à la voiture électrique ce sera le véhicule de la fille de la maison pour aller au collège. Tu sous estimes la puissance de conviction du Marketing américain qui peut jouer la carte des nouvelles générations urbaines.
    Mais pour l’instant le problème ne se pose pas, les constructeurs US n’ont pas d’offre commerciale alternative.

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