La disparition des glaciers himalayens pour 2035, une certitude ne reposant sur aucune étude sérieuse

Himalaya Voici un nouveau scandale qui émerge des glaciers de l’Himalaya au sein de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC ou GIEC chez nous). L’affirmation péremptoire qu’une fonte totale des glaciers pourrait se réaliser d’ici à 2035, avec une probabilité de 90%, figurant dans les documents de cette instance, reposerait sur un article du New Scientist paru en 1999 et repris lors d’une campagne du WWF indien en 2005. Or cet article initial ne reposait alors sur aucune base solide ni sur aucun travail sur le sujet, sinon sur des « spéculations » d’un scientifique indien, issues d’une conversation téléphonique entre le Journal et ce scientifique de la Nehru University à Delhi.

Les méthodes de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, se transformant en quasi certitudes scientifiques, en disent long sur le manque de compétence et de rigueur de cette instance en charge d’établir la vérité officielle sur le changement climatique. L’United Nation Environment Program et la World Meteorological Organization dont dépend l’IPCC devraient regarder plus à fond les modes de gouvernance et de décision de cette instance à qui le Prix Nobel a été attribué.

Cette nouvelle intervient après la publication dans Nature Geoscience, par les équipes du LEGOS de Toulouse et leurs collègues de Colombie Britannique qui, grâce à l’imagerie satellitaire issue des observations de SPOT 5 et ASTER, estiment que la vitesse de fusion des glaciers de l’Alaska avait été jusque-là surestimée de près de 50%. Les auteurs de cet article concluent leur travail par: « We suggest that estimates of mass loss from glaciers and ice caps in other mountain regions could be subject to similar revisions. »

LIRE un article du TIMESONLINE sur le sujet qui va défrayer la chronique.

LIRE le résumé de la publication du LEGOS

Le 19 Janvier 2010.

Commentaires

10 réponses à “La disparition des glaciers himalayens pour 2035, une certitude ne reposant sur aucune étude sérieuse”

  1. Avatar de David
    David

    Bonjour Raymond,
    pour cette date de 2035 et sur la fonte des glaciers de l’Himalaya que l’on retrouve dans le rapport du GIEC, j’avais vue une autre explication :
    http://www.pensee-unique.fr/bonnetdane.html
    elle n’est pas identique à ta version mais tout aussi troublante!

  2. Avatar de David
    David

    un autre scandale du même type s’il est confirmé. (c’est tout chaud, ça vient de sortir et je n’ai pas lu d’autre source pour l’instant)
    http://www.objectifliberte.fr/2010/01/fraude-aux-temperatures-a-la-nasa.html

  3. Avatar de Pascal
    Pascal

    Bonjour à tous,
    J’ai moi aussi parcouru plusieurs sites remettant en cause la théorie du réchauffement climatique. Non pas que je sois un sceptique (je fais même partie des convaincus du réchauffement) mais croire en une théorie ne signifie pas fermer les yeux sur les possibles remises en cause.
    A mon avis les extrémistes de chaque bord font du tort à la planète:
    – ceux qui exagèrent le réchauffement, le dramatisent prennent le risque qu’en cas de non constatation de leurs prévisions toute leur théorie parte en fumée aux yeux des sceptiques et « sans avis ». Je comprends la tentation à vouloir imaginer des scénarios catastrophiques, seuls capables de secouer l’opinion publique. Mais si cela va jusqu’à manipuler les données, l’opinion risque de retourner sa veste.
    – ceux qui cherchent à remettre en cause le réchauffement climatique par des raccourcis (« regardez, le record de 1998 n’a jamais été battu », « ils utilisent des chiffres truqués ») oublient que si l’ampleur du réchauffement est peut-être exagéré, ce réchauffement semble bien exister et que si son lien avec l’homme ne pourra jamais être certifié à 100 %, il ne pourra jamais être non plus totalement écarté.
    Je préfère lutter contre le réchauffement climatique pour rien (si par exemple l’activité de l’homme ne participait que marginalement au réchauffement) plutôt que de prendre le risque de ne rien faire.

  4. Avatar de ray
    ray

    Pascal, je pense que le débat actuel entre les Pours et les Contres n’est pas un bon débat parce que forcément le climat dépend à la fois de l’irradiance solaire, des ses effets indirects possibles sur la nébulosité et des GHG. Il faut reporter la discussion sur la rigueur scientifique et la pertinence des résultats obtenus qui ne semble pas pour l’instant être à l’avantage des équipes employées par le GIEC. Viendra un jour où une équipe intègre et décomplexée fera la synthèse des divers paramètres et des diverses méthodes empiriques ou de simulation. Elle est sûrement en train de travailler sur le sujet à l’heure qu’il est.

  5. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    Pascal : « Je préfère lutter contre le réchauffement climatique pour rien (si par exemple l’activité de l’homme ne participait que marginalement au réchauffement) plutôt que de prendre le risque de ne rien faire. »
    ———————
    – D’abord, supposer que les 6.5 milliards de terriens « ne font rien », c’est une hypothèse risible.
    – Ensuite, dire qu’il faut quand même lutter contre le RC « au cas où », suppose que cette lutte n’a pas de conséquences négatives inattendues (autre que le gaspillage énorme de moyens), càd que le remède ne serait pas pire que le mal. Or, en ayant même pas commencé « la lutte », on sait déjà que ça a des conséquences catastrophiques, comme par ex. les émeutes de la faim à cause de l’explosion du prix des céréales que la World Bank attribue pour plus de 50% à leurs utilisations pour la fabrication de biocarburants (Jean Ziegler, qu’on ne peut pas taxer de libéral ou climato-sceptique avait qualifié les biocarburants de « crime contre l’humanité »), les déforestations d’immenses surfaces de forêts tropicales pour fabriquer de l’huile de palme destinée au biodiesel pour l’Europe, les multiples détournements et magouilles dans les mécanismes de développement propres et autres bourses du carbone…
    – Et enfin, même s’il y avait un risque à ne rien faire contre le RC, ça ne justifie en aucun cas que ça vaudrait le coup de faire quelque chose ! Il y a un risque à ne rien faire contre une chute de météorite géante mais ça ne veut pas dire qu’il faille consacrer d’énormes moyens à la lutte contre les météorites géantes. Dans un monde aux ressources rares, gaspiller de l’argent et des ressources humaines à aux risques hypothétiques d’un RCA au lieu de les consacrer à des VRAIS risques (la faim, les maladies infectieuses, le manque d’eau potable…) dont on connaît les vrais remèdes infiniment moins coûteuses et bien plus efficaces que la limitation des émissions de CO2 (cf les calculs du Copenhague Consensus mis en place par Lomborg), c’est non seulement stupide, c’est criminel !
    Le principe de précaution consiste ici à ne rien faire, et non de ficher en l’air un système déjà assez fragile, avec des mesures idéologiques dont la dangerosité économique et sociale est prouvée au delà de tout doute!
    Quand il y a un non problème, la clairvoyance est de ne rien faire, pas de s’agiter avec des prétextes bidons comme « sauver la planète » (la planète, vu ce qu’elle a traversé, elle n’en a rien à taper des petits humains vaniteux qui prétendent la « sauver »).

  6. Avatar de Pascal
    Pascal

    Bonjour miniTAX.
    Vos arguments m’ont plu. D’ailleurs, même si j’adhère à la théorie du réchauffement climatique je n’adhère pas toujours à la manière dont il est abordé. Par exemple je fais partie de ceux pour qui l’urgence est d’économiser l’énergie plutôt que de dépenser des sommes gigantesques pour trouver de nouveaux moyens de production.
    L’énergie la plus propre est celle qui est économisée. Récemment je suis allé dans un bâtiment public. Le thermomètre mural indiquait 30 degrés, en plein hivers. Ramener la température à 24 degrés aurait déjà fait une économie d’énergie.
    Il est clair qu’il y a un greenwashing assez malsain actuellement. On parle des millions de réfugiés climatiques à venir mais on oublie aussi qu’il y a déjà des centaines de milliers de réfugiés de la famine, de la maladie, des guerres… On met des milliards d’euros dans ces nouvelles technologies alors qu’on peine à mettre de telles sommes dans la recherche contre les maladies.
    La lutte contre le réchauffement climatique intéresse politiciens et industries seulement s’il y a du fric à se faire, c’est clair.

  7. Avatar de tylervcla

    j’ai entendu sur france inter l’interview dans l’émission « et pourtant elle tourne » d’une sommité du GIEC (francophone, mais je n’ai pas noté le nom) qui donnait une explication sur l’erreur (de la fonte des glaciers Himalayens). A priori, il s’agirait d’une coquille de retranscription, l’étude précisait 2350 et aurait été retranscrite 2035.
    Vous en pensez ce que vous voulez 🙂

  8. Avatar de ray
    ray

    Un Membre du GIEC peut-il inventer n’importe quoi pour sauver la face? Il semblerait que OUI. Pourquoi pas 3052 ou 5320? En tout cas, cette interprétation style lapsus réalisé en 1999 lors d’une conversation téléphonique entre un journaliste et un « savant » indien, ne figure pas dans la note officielle de l’IPCC qui parle implicitement de faute professionnelle.

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