Tout le monde a perçu le caractère artificiel et surréaliste de ces protestations d’adolescents, aux manifestations encadrées, défendant leurs lointaines et hypothétiques retraites à l’aide d’arguments mal appris et élaborés dans quelques officines de fonctionnaires du Mammouth. Hors casseurs, le côté festif et débonnaire des défilés faisait plaisir à voir.
Je voudrais cependant ici dire à ces jeunes compatriotes que toutes ces rumeurs n’apporteront rien de bon à leur sort collectif, pour une raison simple: ils ont perdu la guerre démographique et économique contre leurs grands-parents. En 2010 dans la France métropolitaine 23% de la population a plus de 60 ans. Dans 20 ans, en 2030, la population de cette tranche d’âge dépassera les 20 millions d’individus et représentera 30% de la population totale (FIG.). Ceux qui ont quinze ans aujourd’hui en auront alors 35 et seront gouvernés et dirigés, s’ils sont restés en France, par un groupe de hiérarques, de gauche ou de droite, qui tireront à eux les dernières miettes du tapis collectif.
N’ayez aucune illusion, la gouvernance de notre pays et des entreprises qui y exercent ne sera pas profondément remise en cause dans ce pays où la rente prévaut. Le formidable gâchis du faible emploi des jeunes se poursuivra. Alors plutôt que d’aller faire les pitres dans des manifs d’un autre âge, je recommande vivement aux plus perspicaces de nos adolescents d’apprendre l’Allemand et l’Anglais pour se préparer à aller exercer outre-Rhin ou-bien outre-manche. Pour favoriser leur insertion sociale qu’ils soient également persuadés qu’un métier manuel, acquis sur le tas, est également un formidable outil pour explorer le monde et se qualifier.
Alors, jeunes et sympathiques adolescents ne faites plus confiance à vos maîtres confits qui vous inciteront pour sauvegarder leur minable fond de commerce, à suivre des parcours scolaires plus ou moins bidons qui ne vous mèneront à rien de bon. Je vous incite plutôt à gaillardement entonner le Chant du Départ: « La victoire en chantant nous ouvre la barrière. La Liberté guide nos pas »… et à apprendre à vivre éperdument de votre labeur en allant le chercher là où il est disponible dans le monde.
Plus tard, une fois fortune faite, vous pourrez revenir et investir dans votre pays natal pour vous assurer une retraite dorée, emplie de souvenirs. C’est tout le mal que je vous souhaite.
France, terre d’émigration!
Le 24 Octobre 2010


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