Le mouvement souvent synchrone des variations de cours des matières premières aussi diverses que le pétrole, le blé, le maïs, le cuivre, l’or, le coton, le cacao, le café, l’huile de palme, etc. correspond tout d’abord à l’influence de cycles économiques et à la disponibilité de larges liquidités monétaires à bon prix. En ce moment le monde évolue dans une phase montante de cycle qui voit les milieux financiers se protéger de l’inflation et des variations monétaires en investissant massivement leurs abondantes liquidités dans ces commodities. Les marchés à terme se retrouvant en contango, les stocks physiques disponibles en attendant des cours meilleurs ou vendus à terme se retrouvent plus ou moins gelés ce qui exacerbe la montée des cours.
Mais il est un autre paramètre beaucoup plus trivial qui participe à ce synchronisme: c’est l’existence de cocktails indiciels ou Commodity Index tels que le UBS Bloomberg CMCI, le S&P GSCI, le Thomson Reuters Jefferies CRB Index et autres Rogers Intl (FIG.I). Ces paniers indiciels, plus ou moins diversifiés, permettent à l’investisseur qui achète du papier qui réplique ces indices, de moyenner ses risques sur un large cocktail de matières premières. Il achète donc à la fois du pétrole, du gaz naturel, du blé, du maïs, de l’or, du cuivre, de l’aluminium et…du jus d’orange.
Par exemple, les cours du Jefferies CRB Index (FIG.II) qui ont dépassé les 340, montrent que les retraités californiens ont réalisé de copieux profits depuis le mois de Février 2009 où cet indice était tombé à la valeur 200, plus bas des 7 dernières années. Obtenir +70% en deux ans ce n’est pas si mal, même si votre intermédiaire financier vous en pique un peu au passage. Quand aux émeutes de la faim…c’est aux gouvernements musclés responsables locaux de prendre les choses en main.
Mais non, il n’y a pas de spéculation…les « experts » de la Commission Européenne nous l’affirment.
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Le 7 Février 2011

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