L’industrie des modules photovoltaïques est une industrie de composant électronique dont l’offre est de plus en plus d’origine chinoise et taïwanaise et dont les débouchés dépendent de subventions de pays le plus souvent trop endettés ou de tarifs électriques imposés hors des prix de marché. Tout est en place pour que ce marché connaisse de formidables coups d’accordéon entre offre et demande entraînant de périlleuses variations de prix artificiellement gonflées en période de pénurie (on a vu du polysilicium à 400$/kg) et complètement déprimées comme aujourd’hui où le silicium est tombé à moins de 40$/kg , le wafer de base à 40 cents/Watt et le module vers les 1,1$/Watt (FIG.).
L’offre de modules à base de Silicium dépasse largement la demande (FIG.). Cette offre devrait dépasser encore plus une demande sans nette croissance en 2012 (FIG.II). A cette offre il faut ajouter celle des technologies concurrentes en couche mince Cd-Te (First Solar et GE) ou CIGS (Showa Shell).
Sans être grand clerc il faut donc prévoir, pour qu’offre et demande se rééquilibrent, la réduction de taille ou la disparition des industries les plus handicapées par des coûts non adaptés ou par la restriction des marchés traditionnels européens. Bien sûr sur la base de ces deux critères se sont les acteurs européens, en particulier allemands, qui sont les plus concernés par une consolidation du secteur.
La baisse des prix des modules devrait relancer la demande mais cet effet sera limité en raisons des coûts de pose des modules et autres coûts de raccordement au réseau qui impactent la rentabilité de l’électricité d’origine photovoltaïque. De plus il est nécessaire d’intégrer que la grande disponibilité de gaz naturel à faible prix va stabiliser pour des décennies les prix moyens du MWh électrique dans les grands réseaux électriques mondiaux. Seules les règlementations « climatiques » continueront à supporter cette industrie toujours trop chère…tant que les électeurs voudront payer.
On a même vu la Chancelière allemande remettre en cause la filière allemande en imaginant un transfert de l’activité vers les territoires grecs. C’est vous dire!
LIRE la présentation des résultats trimestriels de REC sur ce sujet.
Le 4 Novembre 2011



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