Dans l’effet laser, le pompage optique portant de larges populations de structures atomiques dans un état excité retrouve soudainement un état énergétique stable par un phénomène abrupt d’inversion de population qui génère un dégagement puissant d’énergie sous forme d’un rayon lumineux. De nombreuses analogies politiques peuvent être réalisées à partir de ce phénomène. Ne peut-on pas dire par exemple que le soi-disant « printemps arabe » est la conséquence du passage à « l’état excité » de populations de plus en plus alphabétisées et dans l’incapacité de trouver un job correspondant à leur niveau d’éducation. Dans le domaine économique les analogies sont multiples. Pensons à la crise immobilière japonaise dont ce pays ne s’est pas encore remis, aux « subprime » américains qui permettaient de vendre sans vergogne des maisons à de pauvres gens sûrs de réaliser une plus-value qui rembourserait et au-delà leur emprunt, à la crise de la promotion immobilière espagnole qui au plus fort du phénomène construisait plus d’appartement que les États-Unis, à la dette de la France qui croît au rythme de 130 milliards d’euros par an depuis 5 ans.
Les exemples de tels phénomènes économiques sont multiples et aisés à détecter a-posteriori, mais est surprenante l’incapacité de nos fins économistes à les détecter a-priori.
Je voudrais-ici tout simplement dénoncer les risques de certaines formes du green-business qui vont conduire à de formidables gamelles économiques à la suite de ces phénomènes de pompage.
Nous assistons en ce moment à la très rapide disparition du monde occidental des industries des équipements photovoltaïques artificiellement dopées aux subventions tarifaires (Feed-in-Tariff) de l’électricité allemande et espagnole (pompage). Cette super-niche mise en place grâce aux aides des États, a attiré les fabricants chinois et taïwanais à investir massivement dans la filière pour exporter leurs modules en bons euros surévalués. Le prix du silicium polycristallin est passé de 475$ le kg en 2008 à moins de 25$ aujourd’hui (retour à l’état stable). Aucun fabricant de silicium, de wafer ou de cellule photovoltaïque occidental ne peut rivaliser face à la déferlante chinoise. Cet exemple nous montre, dans ce monde ouvert, combien l’aide aux nouvelles filières doit être ciblée et calibrée avec précautions.
Mais d’autres gamelles suivront autour des aides aux constructeurs d’éoliennes sponsorisés par de débiles tarifs de l’électricité, des projets d’enfouissement du CO2 alors que l’Asie relargue chaque année près d’un milliard de tonne de plus de CO2 que l’année précédente ou de bien d’autres « avions renifleurs ». Toutes ces politiques scientistes basées sur des croyances plus ou moins bien étayées risquent de conduire nos Politiques à gaspiller d’immenses quantités de ressources pour de piètres résultats économiques. Notre pays n’est pas à l’abri de tels stupides contresens.
Alors je propose une réforme et une seule, faire payer les aides tarifaires à l’électricité issue des énergies renouvelables par le budget de l’État ou celui des Régions et non pas par le consommateur. Le contribuable verrait alors clairement combien lui coûte le cumul des aides accordées à ces nouvelles formes d’énergie. Responsabilisation indispensable des acteurs pour éviter toute forme de pompage potentiellement destructeur.
LIRE le dernier papier de Bloomberg sur les ennuis du norvégien REC.
Le 26 Avril 2012

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