Monde: deux milliards de véhicules motorisés à quatre roues vers 2040

 Une étude japonaise de l’IEEJ pronostique qu’entre 2005 et 2050 le nombre de véhicules motorisés à quatre roues (voitures, camions et autres bus) dans le monde sera multiplié par 2,8. Ceci correspond sensiblement a une croissance annuelle moyenne de 2,3% par an. (Ln2,8 x 100 / 45 = 2,288).

Parc mondial de véhicules
Si nous estimons le parc mondial actuel de véhicules autour d’un milliard de carcasses, cela veut dire que dans trente ans (70/2,3) ce parc atteindra les deux milliards d’exemplaires dont une large partie (>60%) sera dans les pays en développement.

Pour que cette progression ne se traduise pas par une croissance de la consommation de carburants il est absolument nécessaire que le produit :

P = parc mondial de véhicule x trajet moyen annuel/100 x consommation moyenne des véhicules x (1-teneur moyenne en biocarburants) x (1-taux de véhicules non alimentés par des produits pétroliers)

soit sensiblement constant ou mieux décroissant année après année.

Face à la croissance du parc mondial, les autres membres en facteur dans le produit P vont pousser vers la décroissance des consommations globales des carburants.

1- Le trajet moyen annuel par véhicule:

Trafic-USA  Il était au plus haut aux États-Unis en 2003 et 2004 à 12 200 miles par an et par véhicule (EIA). Depuis, la montée quasi continue des prix des carburants tend à faire décroitre cette variable avec un score de 11 619 miles en 2008.

 Cette décroissance est très importante puisque compte tenu de la croissance du parc aux US, le trafic moyen cumulé sur 12 mois, produit des deux premiers termes du produit général est en sensible décroissance de 0,6 à 0,7% par an dans ce pays depuis Janvier 2008 (FIG.II, données du FHWA).

En France le trajet moyen annuel des véhicules est bien inférieur à celui enregistré aux U.S.A.. Il a été estimé à 12800 km/an en 2010 par le CCFA pour les voitures avec de très fortes différences entre motorisation diesel (15800 km/an) et motorisation essence (8700 km/an). En Allemagne des valeurs entre 12000 et 13000 km/an semblent admises avec des pronostics de croissance ou de décroissance au cours du temps selon les études. Il serait bizarre que la montée des prix à la pompe n’ait pas un effet à la baisse sur ce paramètre.

 Il est évident que ce trajet annuel moyen dépend largement de la pression urbaine de chacun des pays, ne serait-ce qu’en raison de la vitesse moyenne de déplacement dans les grandes métropoles (18 km/h à Tokyo, 26 km/h à Paris ou 30 km/h à Londres). Celle des grandes métropoles chinoises ou indiennes doit, je suppose, être du même tabac. Dans ces pays où le nombre de voitures pour mille personnes est encore très faible ce sont les taxis et les camions qui déterminent un trajet moyen annuel par véhicule élevé…mais les données sont confuses. Quoi qu’il en soit il décroitra avec l’accroissement du parc en voitures statutaires et tendra vers les moyennes européennes. Les limitations règlementaires de circulation dans les grandes villes asphyxiées devraient également agir à la baisse sur cette variable.

Enfin le vieillissement des populations dans de nombreux pays développés devrait agir à la baisse du trajet annuel moyen des véhicules au profit des transports en commun.

2- la consommation moyenne des véhicules:

C’est une variable importante de l’équation pour que le produit P soit inférieur à 1.

On a vu récemment la consommation moyenne des voitures américaines neuves passer au-dessous des 10 litres aux cent km. La tendance de cette décroissance est de l’ordre de 2% par an depuis 5 ans, ce qui conduit pour un parc qui doit se renouveler tous les 12 ans environ à une réduction des consommations annuelles voisine de 0,2%. Cette vertueuse évolution devrait se poursuivre avec l’accroissement des prix des carburants à la pompe, avec une diesélisation partielle des ventes de voitures allemandes (VW) et avec la montée en puissance des véhicules hybrides japonais et américains (Ford est licencié de Toyota). Dans un très bref délai de temps, toutes les voitures haut-de-gamme se devront d’être hybrides.

En Europe ce sont les normes européennes acceptées par les constructeurs qui participent à la promotion de nouveaux véhicules toujours plus économes en énergie.

En Asie les normes locales elles aussi vont rythmer le marché. La Chine veut atteindre une consommation moyenne de 6,5 litres aux cent kilomètres pour les voitures classiques et 2,5 litres pour les véhicules hybrides.

 La baisse des consommations nominales des véhicules devient un argument marketing « incontournable » pour tous les constructeurs dans le monde. L’hybridation qui sera de plus en plus plébiscitée, va rapidement constituer un atout majeur de réduction des consommations réelles en agglomérations (cycle urbain).

La baisse des consommations moyennes des véhicules dans le monde est déterminée par l’offre des constructeurs.

3- le rôle majeur des biocarburants:

Les biocarburants représentent aujourd’hui dans le monde autour des 2 millions de barils/jour (un peu plus de 100 milliards de litres par an) sur les 88 millions de produits pétroliers liquides consommés. Aux États-Unis la teneur moyenne d’alcool dans l’essence sortant des raffineries atteint aujourd’hui les 9,5% en volume mais ce ratio va encore croître avec la norme E15 et le faible prix relatif de l’alcool dénaturé (2.2 $/gallon) par rapport à celui de l’essence (>3.2 $/gallon).

 La synthèse, à partir de biomasse et de divers corps gras, de kérosène et de gasoil va pousser en avant les biodiesels plus vite encore (doublement en 10 ans). Vers 2020 – 2022 les consommations globales de biocarburants dans le monde devraient dépasser les 3 millions de barils/jour.

 La promotion sérieuse des biocarburants non subventionnés serait pour la France une des façons de faire baisser ou de maîtriser mieux sa facture énergétique.

4- les autres modes de propulsion:

Dans les pays à forte densité de population et fortement urbanisés le véhicule électrique a sa place. Le Japon, la Corée, la Chine et l’Europe devraient être les moteurs de cette évolution majeure.

Nul doute que la majorité des véhicules urbains dans ces pays seront électriques dans quelques décennies.

En conclusion, il faut imaginer que malgré la croissance du parc automobile mondial qui devrait avoir doublé dans les trente ans à venir, la consommation en produits pétroliers pour cette application devrait globalement être stable sinon croître de quelques fractions de pourcents par an, tirée vers la modération pour l’essentiel par les prix des carburants et l’indispensable progression de l’efficacité énergétique des véhicules.

CONSULTER des présentations japonaises récentes sur ces sujets

Le 29 Avril 2012

 

Commentaires

19 réponses à “Monde: deux milliards de véhicules motorisés à quatre roues vers 2040”

  1. Avatar de Tonton
    Tonton

    Je ne suis pas si optimiste sur la stabilisation de la consommation de pétrole dans le monde (l’efficacité ira moins vite) et encore moins sur les productions des biocarburants. Vaclav Smil (qu’on ne peut pas qualifier d’écolo primaire) montre bien sur ce second point dans divers papiers comment la dégradation des sols à long terme reste une variable non prise en compte dans la pérennité de cette filière.
    Sur la technologie je serais plus optimiste, pas seulement sur les motorisations ou les matériaux, mais sur la généralisation des systèmes d’information (les voitures connectées comme des smartphones) et l’auto-pilotage dont les premiers modèles vont arriver sur le marché rapidement. La i3 de BMW en fibre de carbone serait capable de se conduire seule à des vitesses réduites inférieures à 50 km/h. C’est un saut mais on peut imaginer que l’ajout de quelques pourcents de véhicules plus « intelligents » permettra un début de régulation du trafic dans les embouteillages, des vies sauvées et du carburant économisé.
    Sur les comportements on peut aussi espérer des ruptures. Si aujourd’hui le modèle est à la voiture personnelle, il ne fait aucun doute que pour des nouvelles générations moins attachées au symbole statutaire de la voiture et plus à son service premier rendu (la mobilité) l’usage va évoluer vers une location de courte durée pour des véhicules dont le taux d’immobilité est actuellement de 95% !
    La fiscalité peut évoluer : Londres a permis de réduire de 25% la circulation par l’ajout d’une taxe à l’entrée de la ville (sur les bons conseils de Miton Friedman). Là encore on peut imaginer que certains secteurs de la ville n’acceptent que des voitures électriques ou hybrides à petite vitesse…
    Pour finir, on me traitera peut-être de dirigiste, la législation, au-delà la réduction du CO2 (fixer des objectifs en consommation de carburant serait plus intelligent en premier pour le consommateur qui achète une voiture de manière égoïste pour qu’elle consomme peu et non pour « sauver la planète ») elle pourrait taxer la surface frontale et obliger des systèmes de Start&Stop car le prix à la pompe n’est pas suffisant pour orienter la stratégie énergétique d’une Nation.

  2. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    Tonton : « la dégradation des sols à long terme »
    —————————–
    Il n’y a jamais eu de dégradation des sols, ni à court terme, ni à long terme, il suffit de constater la hausse constante des rendements agricoles partout dans le monde.
    Cessez de répéter tout le temps les mêmes mensonge escrologistes.

  3. Avatar de trem
    trem

    Bonjour,
    l’article regarde la tendance en fonction de la consommation en carburant des véhicules . Qu’est ce que donne l’étude si on ajoute l’energie grise ?

  4. Avatar de Ray
    Ray

    trem, ces concepts globalisants me semblent ne présenter que bien peu d’intérêts…sinon pour justifier des études alarmistes sans suites.

  5. Avatar de Pascal
    Pascal

    Quelques remarques sur le « 1- Le trajet moyen annuel par véhicule »: il est « facile » de faire les premières économies : on groupe les déplacements (par exemple aller faire les courses en même temps qu’on dépose l’ainé en ville…). Mais le gros des déplacements me semble tout de même être pour se rendre au travail et ça me semble difficilement compressible (les initiatives de covoiturages semblent encore marginales).
    En quoi le vieillissement de la population ? Je ne sais pas où vous avez vu les seniors prendre plus les transports en commun ??? Actuellement les transports en commun en campagne sont plutôt le fait des jeunes qui souvent ne les prennent plus dès qu’ils ont leur permis. Je n’ai pas beaucoup vu de seniors dans les bus de mon département…
    La baisse du kilométrage parcouru aux USA ? Avec un taux de chômage ayant doublé (environ 4,5 % en 2008 à 9 % aujourd’hui), ce sont autant d’employés qui ne font plus le trajet pour aller à leur travail…

  6. Avatar de Ray
    Ray

    Tonton, l’avenir des biocarburants est plus limité aujourd’hui par le manque de capitaux et de main d’œuvre qualifiée que par l’absence de terres disponibles.
    La poursuite de la révolution agricole en cours se fera en Amérique Latine, en Afrique intertropicale, en Europe de l’Est et en Asie.
    Voir un aperçu des terres disponibles dans le monde d’après une étude américaine de 2010…et peu citée par les écolos de tous poils.
    http://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/es103338e

  7. Avatar de Tonton
    Tonton

    miniTAX, je ne suis certainement pas à ranger dans le rayon des écolos primaires comme mes interventions ici, j’espère, le montre. Le grand moment écologiste est passé avec son cortège de mensonges et d’inexactitudes.
    Ray, papier contre papier je vous propose de lire le dernier livre de Vaclav Smil sur le sujet qui regroupe de nombreuses références sur les grands mythes qui parcourent l’énergie en les démontant de manière critique et précise. Sur les biocarburants plus précisément le bilan n’est certainement pas aussi optimiste qu’on peut l’imaginer même si des
    Energy : Myths and Realities – Bringing Science to the Energy Policy Debate
    http://www.vaclavsmil.com/energy-myth-and-realities-bringing-science-to-the-energy-ploicy-debate/
    Un article pour introduire monsieur Smil http://www.bloomberg.com/news/2012-04-10/sunlight-extracted-from-cucumbers-reshapes-u-s-energy-debate.html

  8. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    @Tonton,
    Peut-être n’êtes vous pas un écolo primaire (pléonasme), n’empêche que « la dégradation des sols à long terme » reste un gros bobard que vous colportez sans vergogne. Répéter 100x un gros mensonge ne le rend pas plus vrai.

  9. Avatar de Tonton
    Tonton

    Analysez mes sources (le chapitre à une centaine de références et fait 30 pages) avant de lancer à la cantonnade la vérité vraie sans un poil de scepticisme comme vous l’aimez sûrement dénoncer quand il vient de la bouche d’un écologiste trop sûr d’être dans le camp du bien.

  10. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    @Tonton
    Il n’y a pas « 30 pages » qui parlent de la « dégradation des sols », il n’y a rien, nada, que dalle, tout simplement parce que c’est un mensonge éhonté.
    Mais merci quand même pour votre tentative d’enfumage.
    Au passage, le ministre indien de l’agriculture vient de nous informer il y a 2 jours que le rendement agricole de ces 5 dernières années n’a pas baissé mais a AUGMENTE: http://www.businessworld.in/businessworld/businessworld/content/Climate-Change-Has-Not-Impacted-Corps-Pawar.html
    Encore un fait dérangeant qui fiche en l’air la mythologie de la « dégradation des sols » colportée par les escrologistes, un de plus.
    Mais visiblement, ça vous fait bien mal de reconnaître que vous avez raconté n’importe quoi. Quand vous êtes dans un trou, arrêtez de creuser.

  11. Avatar de Tonton
    Tonton

    Ce n’est pas en m’insultant que vous arriverez à me convaincre.
    Vous utilisez les mêmes techniques d’étouffement que vos adversaires mais ça je vous l’ai déjà dit.

  12. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    Tonton : « Ce n’est pas en m’insultant que vous arriverez à me convaincre. »
    ———————-
    Je ne cherche à convaincre personne, ne projetez pas vos tares sur les autres.
    Je montre juste, faits et chiffres à l’appui, que votre histoire de « dégradation des sols » est pur mensonge.
    Mais évidemment, quand les faits fichent en l’air votre escroquerie intellectuelle, ceux qui les annoncent sont ceux qui vous « insultent », forcément, rhétorique classique du propagandiste d’un banal à pleurer.

  13. Avatar de miniTAX
    miniTAX

    Tiens une autre série de chiffres « insultants » pour notre propagandiste, la quantité d’engrais utilisée en France a baissé de 20% depuis 1994 (page 16, http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/prospect-engrais_mineraux_0906__ssp_rapport_final.pdf )et pourtant, notre production agricole augmente quasiment chaque année. Super comme preuve de « la dégradation des sols » !
    Mais pourquoi donc s’embarrasser avec les faits, massifs et incontestables, il suffit de les ignorer et ils n’existent plus.

  14. Avatar de Chauffeur Limousine Paris

    Merci votre article, j’ai appris beaucoup de choses, en particulier sur le rôle des biocarburants.

  15. Avatar de Tonton
    Tonton

    L’électrification du transport routier reprend le concept abandonné car désuet des trolley bus mais cette fois sur les grandes voies.
    http://www.technologicvehicles.com/fr/actualite-mobilite-verte/1768/video-le-retour-du-pantographe-pour-des-autor

  16. Avatar de Tonton
    Tonton

    Le cas intéressant du Japon qui, avec une population vieillissante et moins mobile (cas extrême de ce vieil atelier du monde), des progrès considérable dans l’efficacité de leurs voitures avec en particulier la production de voitures hybrides dont le financement, classique dans ces cas-là, par l’Etat se poursuit depuis plus de 10 ans (la première Prius est sortie au Japon en 1997, quelle avancée technologique son industrie a conquis depuis !) et enfin une montée inexorable des consommations de pétrole à cause du non redémarrage des centrales nucléaires agit sur le « civisme » d’une population disciplinée, voit donc les prix à la pompe chuter de manière continue.
    http://www.greencarcongress.com/2012/07/nikkei-popularity-of-fuel-efficient-vehicles-lowering-demand-for-gasoline-in-japanjapan-20120707.html
    En 2030 la part des voitures hybrides, électriques et peut-être à pile à hydrogène représenteront 56% pour des consommations de carburant en chute de 60% soit une baisse annuelle de 3%, une progression plus forte que ce que l’on observe en Europe.
    2030 c’est dans moins de 20 ans : on assiste à un redéploiement spectaculaire d’une industrie adossée au système énergétique planétaire le plus complexe jamais mis en place par l’homme. Les forces conservatrices seront emportées par cette formidable dynamique !

  17. Avatar de Tonton
    Tonton

    La lecture tonique du dimanche ! La dernière publication de Vaclav Smil est sortie.
    « A Skeptic Looks at Alternative Energy »
    http://spectrum.ieee.org/energy/renewables/a-skeptic-looks-at-alternative-energy#.T_itRBVfrAg.twitter

  18. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Tonton, ce que dit ton ami Vaclav sur les biocarburants américains est très discutable car non actualisé. Par contre, ce qu’il dit sur le solaire allemand me semble être pétri de bon-sens.

  19. Avatar de Tonton
    Tonton

    Raymond, vous êtes amoureux mais ça ne vous empêche pas d’être lucide sur les biocarburants. Voilà ce qu’en dit mon grand pote V. dans son livre Energy Myths an Realities :

    « Corn is by far America’s most common row crop, and before the closure of its canopy the soil is exposed to potentially heavy water erosion. Not surprisingly, corn cultivation is already the single largest source of the country’s agricultural soil loss. High yields of corn also demand high applications of nitrogen fertilizers—on average more than 150 kg/hectare, and exceeding 200 kg/hectare in the Corn Belt. But because typical uptake efficiency is less than 40 percent, the crop is responsible for most of the nitrogen leached from the Mississippi basin to the Gulf of Mexico, resulting in the eutrophication of coastal waters and a larger dead zone in the gulf. Corn irrigation is already the single largest user of underground water in the basin, and expansion of the corn-growing area into drier western fringes, or further intensification of corn production, would create additional demand for the mining of the already receding Ogallala aquifer. Large volumes of wastewater from distilleries—ten to thirteen times the volume of the produced ethanol—also result in high biological oxygen demand and increase the energy burden of the fuel’s production.

    Grain corn cultivated overwhelmingly for animal feed has been traditionally rotated with soybeans, a combination that avoids massive monoculture and, at least in most cases, reduces the need for nitrogenous fertilizers. This beneficial rotation would disappear where corn was grown for ethanol, as contracts made with ethanol producers would call for a steady supply of grain for their operation and would result in more extensive corn monoculture across much of the United States. A policy promoting corn-based ethanol would also inevitably lead to the planting of corn on sloping or arid land that had previously been set aside for conservation. Once these ecosystemic realities are considered, it becomes obvious that ethanol production based on intensive corn cultivation is not a renewable activity, but an unsustainably extractive and environmentally detrimental enterprise.

    Taken together, our consideration of its effect on the global nitrogen cycle and analysis of its net energy return make clear that massive corn-based ethanol production would not provide an overall economic, social, or environmental benefit. Interestingly, a comparative study of ethanol-powered transportation and vehicles energized by electricity produced by burning the same amount of biomass found that the latter choice yields greater reduction of greenhouse gas emissions. And more intensive farming producing higher crop yields for increased ethanol conversion requires more nitrogen fertilizers and generates higher emissions of nitrous oxide, a much more powerful greenhouse gas than CO2.

    The net result is that biofuel production has already aggravated, rather than eased, greenhouse gas emissions. Moreover, substituting a truly renewable biofuel (that is, one whose production would not need any fossil fuels) for gasoline would be even more demanding. All of the cited net energy calculations include a great deal of external, nonrenewable energy, such as coal, natural gas, and coal- and nuclear-derived electricity, which is used to produce the key inputs—fertilizers, pesticides, field machinery—that go into corn farming and to fuel the conversion process. Power densities of a largely renewable operation, in which the field machinery is fueled with ethanol that is fermented and distilled with heat derived by the combustion of crop residues, would drop the power density of the entire process to less than 0.1 W/m2. »

    Tiré du sixième chapitre « Liquid Fuels from Plants ».

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