L’arrivée de l’éclairage au gaz dans les villes avait entraîné, au tout début du siècle dernier, un formidable développement des usines de production et de distribution de gaz produit localement à partir de houille. Procédé complexe (de l’expression encore largement usitée « d’usine à gaz »), très polluant (dérivés benzéniques) et toxique (le gaz qui contenait des traces de monoxyde de carbone, permettait aisément de mettre fin à ses jours). En France cette industrie urbaine a disparu avec l’arrivée du gaz de Lacq.
Mais cette industrie de dismutation du carbone avec de l’eau selon le schéma simplifié suivant:
2C + 2H2O ——-> CO2 + CH4
connaît encore de beaux jours et constitue une source de gaz importante pour la Chine par exemple.
L’américain GreatPoint Energy annonce fièrement la création d’une JV en Chine pour investir 1.25 milliard de dollars dans ce procédé, pompeusement appelé « bluegas », qui devrait à terme produire annuellement (vers 2017) 30 milliards de m3 de méthane… et donc autant de CO2. A un peu moins de 2kg le m3 de CO2 cela conduit à un relargage de 60 millions de tonnes de gaz carbonique annuellement.
Question: combien les pays européens vont-ils dépenser pour péniblement compenser les émissions de ce minuscule projet chinois qui sera suivi, n’en doutez pas, de bien d’autres?
Question subsidiaire: à quoi sert la politique affichée de réduction des émissions de CO2 de l’Europe quand l’Asie relargue gaillardement un milliard de tonnes de CO2 de plus par an?
LIRE le communiqué de GreatPoint.


Laisser un commentaire