Gaspillage énergétique et santé économique un lien dont l’évidence pose question

 Un des grands penseurs français sur les problèmes énergétiques du moment nous prédit un retour inéluctable à la deux chevaux citroën symbole de l’efficacité énergétique retrouvée. J’oserais avancer, devant cet argument massue de ce grand penseur reconnu, une remarque qualitative qui illustre le côté un peu « has been » de ses arguments et de ses analyses à l’emporte-pièce. L’équivalent de la  2CV d’antan ce n’est plus Citroën qui la produit aujourd’hui ce serait plutôt Toyota et sa gamme « Prius ». Depuis les solutions rustiques Citroën et leur charme agricole d’avant-guerre, la technologie automobile a fait quelques progrès grâce aux ingénieurs japonais qui ont inventé l’hybridation. Bien sûr on peut passer, en bon franchouillard parigot, ce progrès nippon en pertes et profits…mais est-ce bien honnête et objectif que de nier ce progrès technologique évident, même si nos constructeurs nationaux en bavent encore des ronds de chapeau pour en faire une version dégradée, après en avoir publiquement souligné pendant une décennie l’incongruité face au génie du moteur diesel… »bien de chez nous »!! Citer la 2 CV comme solution à nos problèmes est une forme  inélégante du catastrophisme mondain.

2CV-Auris

 Oui les objets qui nous entourent sont des sous-produits de la transformation de matières premières à notre disposition un peu partout dans le monde. Ces opérations de transformation consomment de l’énergie. Il y aurait donc dans notre monde une relation biunivoque entre bien-être économique et consommation d’énergie ( de pétrole affirme même notre penseur). Affirmer ce déterminisme figé c’est admettre que les processus de transformation sont quasiment optimisés et ne peuvent faire de progrès qu’à la marge. Affirmer l’inverse, c’est à dire qu’il peut y avoir progrès économique global mais avec une stabilisation puis un recul des consommations d’énergie, c’est être convaincu de l’inverse: les procédés de transformation des matières premières sont encore largement perfectibles, sous la contrainte des prix des énergies primaires et grâce au nécessaire recyclage de certains matériaux (métaux, macadam, matériaux plastiques, verre, papier, carton, etc.). Un revêtement de route produit dans une centrale recyclant 30 à 50 % de macadam récupéré, utilise 20 à 40% de moins de bitume par tonne d’enrobé neuf … la consommation de dérivé pétrolier par kilomètre d’autoroute n’est pas une constante…elle est plus faible aux USA qui entretiennent leur réseau qu’en Chine qui construit ex nihilo de nouvelles voies. Mais un jour la Chine assurera elle aussi la seule maintenace de son réseau autoroutier.

Un autre exemple avant de prendre la route, la baisse des consommations de carburant des voitures et autres 4X4 américains neufs a atteint les 10% durant les 4 dernières années pour passer au-dessous des 10 litres de carburant aux 100 km. On le voit, des progrès faciles dans le gaspillage énergétique américain sont encore à attendre… moins de 8 litres aux cent km seront possibles, même aux US.

Remarque: sur la base d’un véhicule électrique parcourant 12000 km par an et consommant 20 kwh/100km en moyenne (récupération d’énergie au freinage comprise) on arrive à une consommation annuelle d’énergie issue de la batterie de 12000/100×20= 2400 kWh et compte tenu d’un rendement de charge de la batterie de 86% (3,6V en utilisation/4,2 V en charge) on obtient une consommation tirée du réseau électrique en charge de 2400/ 0.857= 2800 kWh. Un modèle urbain plus léger, parcourant 8000 km par an et consommant 15 kWh/100km  consommera annuellement 1200 kWh et donc 1400 kWh en charge. Imaginons un parc de 30 millions de voitures électriques en France qui serait composé pour une moitié de véhicules urbains et pour l’autre moitié de véhicules routiers on arrive à une consommation moyenne annuelle tirée du réseau de (2800 + 1400)/2 = 2100 kWh par véhicule électrique. Rapportée à 30 millions de véhicules ceci conduit à une consommation annuelle d’électricité de 63 TWh qui doit être comparée aux 500 TWh consommés annuellement en France. Annoncer comme le fait l’Ingénieur pluri technicien en référence un accroissement des consommations d’électricité en France de 50% par un parc de voitures électriques de 30 millions d’unités est donc inexact, ce serait plutôt 15%. Mais cela fait partie de la stratégie de catastrophisme mondain nécessaire à une bonne écoute.

Ecouter notre grand penseur ingénieur Jancovici interviewé sur BFM. Un inoubliable moment « shifteur » franchouillard ou la gouaille étouffe le bon-sens affiché… dommage!

 

Commentaires

18 réponses à “Gaspillage énergétique et santé économique un lien dont l’évidence pose question”

  1. Avatar de la source...
    la source…

    « Pour électrifier tout le parc routier à puissance et kilométrages constants, qui consomme aujourd’hui 550 TWh de produits pétroliers, il faut environ 200 TWh électriques supplémentaires (l’efficacité du moteur électrique est très supérieure), si nous arrivons à résoudre les problèmes de stockage. »
    http://manicore.com/documentation/transition_energie.html

  2. Avatar de david
    david

    Bonjour
    vous résumez assez bien ce que je pense de Mr Jancovici.
    pourtant je partage une partie des idées qu’il défend. mais je ne supporte pas la méthode utilisé.
    il utilise les mêmes ficelles que les lobbys pétroliers qu’il combat : mauvaise foi, description partielle des faits, …
    Je n’ai pas plus confiance en Mr Jancovici ou dans le GIEC qu’en TOTAL ou autres pétroliers.
    je n’aurais pas dit ça il y a 10-15 ans car j’étais convaincu par ces arguments.
    mais avec du recul et grâce à internet je suis entré dans le rang des sceptiques (critiques).
    david

  3. Avatar de philoupe
    philoupe

    enfin des calculs juste ,un 3kw solaire installé sur toutes les maisons individuelle serait suffisant pour alimente le parc .a 10000€ pièces cela semble réalisable .

  4. Avatar de Jean Passe
    Jean Passe

    Bonjour,
    Vous n’abordez pas dans votre billet le phénomène de l’élasticité de la consommation par rapport au prix.
    Si le coût global d’utilisation d’un véhicule baisse, cela pousse naturellement à utiliser plus le véhicule ou a en acheter un plus gros car le désir de consommation de l’être humain n’est limité que par son pouvoir d’achat.

  5. Avatar de Berthier
    Berthier

    Bonsoir,
    JMJ a fait un calcul d’ordre de grandeur : 200 TWh est la quantité d’électricité nécessaire pour électrifier tous les transports routiers : VL, VU et poids lourds.
    JMJ fait aussi référence à la puissance de la 2CV et non pas à sa technologie : pour atteindre 1,5 L/100 km, il faut la puissance de la 2 CV ET les meilleurs moteurs actuels.
    Pour l’instant, l’efficacité électrique est plus chère que la sobriété envisagée par JMJ.
    Les remarques de JMJ ne sont pas si critiquables que vous le présentez.

  6. Avatar de Ray
    Ray

    Berthier, à moins d’être un red-neck texan un peu attardé, ce que n’est probablement pas le cas de notre pluri-technicien de garde, il est bien connu que confort et puissance d’un véhicule routier ne sont pas inexorablement liés….les ingénieurs japonais nous l’ont démontré.
    200 TWh Berthier sur la base dune consommation d’électricité moyenne de 21 kWh aux cent km cela fait près de 10 milliards de km parcourus par an. C’est le double du trafic américain qui est inférieur à 3 milliards de miles par an. Les chiffres que vous avancez sont grossièrement faux…et les 40 tonnes électriques ne sont pas pour demain.

  7. Avatar de Thales
    Thales

    Bonjour
    J’ai le sentiment que vous êtes d’accord sur le fond mais pas sur la forme.
    Jancovici dit simplement que les ingénieurs sont capables de construire des véhicules qui peuvent consommer 3 fois moins qu’aujourd’hui mais évidemment avec moins de puissance. Et le produit livré ne ressemblera pas physiquement à la 2CV.
    Et globalement dans le monde, l’essentiel de l’electricité est fabriqué à partir du charbon, énergie primaire très polluante. Après, même si ses calculs ne sont pas nécessairement super précis, la tendance de fond est bien là. Si vous n’êtes pas d’accord avec ses conceptions, vous ne devez pas non plus être d’accord avec Meadows, un des rédacteurs du Club de Rome.
    Pour finir, je constate simplement que la courbe de consommation d’énergie et le PIB est étroitement lié depuis + d’1 siècle et que malgré le progrès technique (et heureusement qu’il est là, on va en avoir besoin), pourquoi n’est on pas encore arrivés à produire autant ou plus avec moins d’énergie ?
    Et autre remarque, même si on pouvait produire autant avec moins de ressources, peut on continuer sur le même modèle avec 2 milliards d’habitants en + d’ici 2050 ? J’en doute (c’est juste ma conviction)
    Votre article est néanmoins, comme d’hab très intéressant et il permet de confronter nos idées (ou plutot nos convictions) et c’est ça qui fait aussi l’intéret de votre blog. Il faut reconnaitre que c’est très difficile d’obtenir la « vrai » information car beaucoup d’informations se tiennent.
    Continuez

  8. Avatar de Berthier
    Berthier

    « Les 40 tonnes électriques ne seraient pas pour demain » Pas si sur. Il est possible d’électrifier les autoroutes et de faire circuler les camions munis de caténaires. L’idée a été avancée en autre à « Sauvons le Climat »et testée par Siemens.
    200 TWh est un chiffre global qui consiste à partir de 50 Mtonnes et à convertir avec le facteur d’efficacité de l’électricité.

  9. Avatar de Ray
    Ray

    Berthier, l’essai de Siemens sur autoroute électrifiée est réalisé avec des poids lourds hybrides…Lisez le blog énergie pour éviter de vous mélanger les pinceaux:
    http://www.leblogenergie.com/2012/05/siemens-une-autoroute-%C3%A9lectrifi%C3%A9e-pour-poids-lourds-hybrides.html

  10. Avatar de Ray
    Ray

    Thales, je suis en total désaccord avec les chiffres globaux de l’ingénieur qui oublie une chose essentielle: le cadencement des innovations et la viscosité de leur introduction dans le marché. 250 TWh de plus pour alimenter le parc français des EV sont stupidement irréalistes, calculés à la louche et donc faux. Ils ne participent pas de façon efficace au débat sur le futur du véhicule électrique qui sera au départ urbain et consommera quotidiennement en heures creuses l’énergie de votre cumulus électrique. Pas de quoi en faire de multiples conférences largement rémunérées et dont la gouaille n’impressionne que les gogos.
    Plus de modestie et de pédagogie dans ces débats prospectifs me semblent être une attitude indispensable à l’établissement d’un débat sain.

  11. Avatar de fredo
    fredo

    Bonjour,
    Il y a pas mal de gens qui ont donné ces excellentes estimations des besoins en électricité du parc automobile à Jancovici, et il a été imossible de le faire changer d’avis. Je pense que malheureusement, il y a des raisons idéologiques à cela: il est un fervent malthusien et il reprend les vieilles analyses du « club de Rome » (fin des années 60). Il a un besoin indispensable d’introduire des limites « physiques » à l’énergie accessible pour l’humanité, et il base ses récents papiers d’ »économie » sur la quantité d’énergie disponible par habitant. Il prétend qu’on ne peut l’augmenter.
    Lire:
    http://www.manicore.com/documentation/transition_energie.html
    Il dit à propos du tassement de la progression économique:
    « Cette évolution a une cause principale : le tassement de l’énergie disponible par personne »
    Je ne crois pas que cela soit bien raisonnable, mais reconnaissons que nous avons besoin d’énergie, qu’il faut en trouver qui émette le moins possible de CO2, et que l’énergie nucléaire semble la meilleure solution (mais pas la seule). De plus, lire le début de ce papier de Janco: il analyse assez bien le problème français:
    « [le PIB/ habitant ne croît guère] les seules exceptions étant les pays à forte activité financière… avant la chute récente. A ce propos, rappelons que les hausses de prix des biens courants sont déduites de la croissance du PIB (on les requalifie en inflation), alors que la hausse des prix des actifs (immobilier et actions notamment) y contribue. Une économie fortement financiarisée, avec des actifs « physiquement invariants » (même nombre d’actions ou de mètres carrés), mais valorisés de manière fortement croissante, connaît donc une forte hausse de son PIB… puis une forte baisse lorsque les bulles se dégonflent. Dit encore autrement, les bulles spéculatives sur l’immobilier ou les actifs financiers constituent une très bonne manière de faire monter le PIB. »
    Il dit que ce qui est important, c’est la production de biens matériels, et il prend le contrepied de la tendance typiquement « bobo » de parler d’économie « dématérialisée ». Il note un autre problème: notre pays est en panne d’investissement (« formation de capital ») à un moment où il est vital d’investir (mais pas n’importe comment pour faire plaisir aux « bobos » écolos). Par exemple, il nous faudrait faire un effort pour « décarboner » (et là Jancovici est très clair), justement par les voitures électriques et le chauffage domestique. Or ce sont là les bêtes noires des écolos! Ne nous trompons pas d’ennemi: un désaccord idéologique avec Janco ne doit pas lui donner tort sur tout!
    Donc je serais plus dialectique sur Janco: il est marqué par l’idéologie malthusienne, mais sa génération ne connait pas les écrits de Marx et des autres auteurs progressistes qui « démolissaient » Malthus. Je crois que les opinions dominantes (les idéologies si vous voulez) varient avec les périodes, en temps de crise reviennent les vieilles antiennes catastrophistes.
    La fin du Monde!
    Mais qu’on soit dialectique: ne pas nier le réchauffement climatique en refusant le malthusianisme (comme par exemple D. Lecourt, que j’apprécie bien par ailleurs).
    Amitiés

  12. Avatar de Ray
    Ray

    Fredo, mais que veut dire « décarboner » lorsque l’Asie relargue chaque année près d’un milliard de tonnes de CO2 de plus qu’elle n’en a relargué durant l’année précédente. Heureusement que les prévisions du GIEC issues d’ordinateurs poussifs sont largement bidonnées.
    Le vrai problème de notre pays est qu’il consomme trop par rapport à ce qu’il produit. Il doit consommer moins, importer moins et investir plus (c’est ça la clé de la « relance » tant attendue). Savoir faire notre gasoil dans nos raffineries et nos engrais azotés pour notre agriculture ne pose aucun problème de faisabilité. Mais encore faudrait-il savoir investir pour faire cela. Ce n’est pas en taxant les stocks de produits pétroliers et en bavant sur Total que nous atteindrons ces objectifs.

  13. Avatar de Ray
    Ray

    Dans la relation entre PIB mondial et consommation de pétrole il reste à savoir quelle est la variable et quelle est la fonction dépendante de cette variable. La variable est-elle la consommation de pétrole ou le PIB? Qui de l’oeuf ou de la poule?
    -première affirmation: la bonne santé de l’économie mondiale dépend des consommations de pétrole! Ceci n’a rien d’évident mais peut s’argumenter et se quantifier.
    -deuxième affirmation: les consommations de pétrole dépendent du dynamisme économique mondial (en phase d’expansion plus d’avions, plus de navires, plus de poids lourds transportent des denrées et autres matières premières ou produits finis). Ceci tombe sous le sens, le commerce mondial est alors en pleine activité.
    Les cycles économiques déterminent les variations de consommation de pétrole , consommations elles-mêmes amorties ou contraintes par les prix du baril du moment.
    Tout le jeu des acteurs économiques (administrations, particuliers, commerces, industries) crise après crise est de désensibiliser son activité aux prix des carburants, de l’électricité, du gasoil ou du gaz. Chacun va devenir peu à peu plus résiliant aux variations de prix de l’énergie ou disparaitre…accoutumance à l’énergie chère faite de multiples économies sur les postes éclairage, chauffage, procédés de transformation et transports. Mais ceci n’implique pas un recul…au contraire. C’est un formidable dopant vers plus d’innovation.
    Bien sûr si le phénomène est brutal comme au Japon après le tsunami qui a vu son économie brusquement régresser, ces phénomènes d’accoutumance n’ont pas le temps de jouer. Mais en ce moment le Japon traverse une formidable période de désensibilisation de son économie aux prix des énergies primaires qu’il importe à grands frais. Cet exercice ne rendra ensuite les acteurs nippons que plus compétitifs.

  14. Avatar de fredo
    fredo

    a Ray:
    charité bien ordonnée commence par soi-même: que l’Asie « largue » à tire-larigaux est un effet de leur récent développement. Par exemple, on oublie souvent qu’en 20 ans, la consommation d’énergie /unité de PIB de la Chine est passée de 33000BTU/$ en 1980 à 10000 en 2005, bien que le développement ait été énorme en production industrielle.
    Je pense que nous pouvons tirer profit de la « décarbonation », pourvu que nous ne jetions pas l’argent par les fenêtres à courir derrière l’Allemagne dans l’éolien ou la Chine dans le PV (cad à subventionner leur industrie..). Soyons clairs: nous sommes les derniers européens à maîtriser l’énergie nucléaire, n’ayons pas le « nucléaire honteux », comblons nos « trous » (REX de l’EPR de Flamanville..) et développons ce secteur: AREVA en ce moment grève ses capacités d’investissement dans l’éolien (offshore: rachat de Multibrid à Hambourg; solaire à concentration avec miroirs de Fresnel, usine à hydrogène en Corse..). En ce moment; c’est la Russie qui récupère les contrats nucléaires (probablement, nous sommes trop alignés sur les USA pour certains pays..)..
    Il faut développer la Voiture électrique (mais là les Chinois vont très vite..) et l’utilisation de l’électricité dans le secteur immobilier. Par exemple, la campagne contre le chauffage électrique animée par les antinucléaires est tout à fait dommageable: TOUS les projets immobiliers récents reviennent au gaz! Importations et effet de serre à la clé.
    Pour produire des marchandises; l’énergie et d’autres matières permières sont importantes, mais aussi l’investissement en machines..Pourquoi le pétrole serait-il le facteur limitant? Après la permière crise pétrolière (années 70), on a su réagir: la production électrique qui avant se développait surtout avec le pétrole a été reportée sur le nucléaire.
    Bien sûr, il a fallu investir, il y avait un problème, ET UNE SOLUTION! Bien sûr, la production de pétrole a aussi in fine augmenté, et les prix ont diminué assez pour menacer la rentabilité de notre investissement nucléaire. Ce sera plus couteux et plus néfaste d’encore augmenter la production pétrolière: le marché va sans doute donner une impulsion aux substituts.
    Je pense que notre pays a besoin d’une industrie, et se mettre à la remorque des fantaisies allemandes est désastreux. J’ai dans mes relations des ingénieurs de Airbus qui ont durement éprouvé l’arrogance allemande: ils ne feront jamais de cadeaux aux gens qui sont faibles, au contraire, et après tout, c’est normal!
    Pour le Japon: ils ne peuvent continuer ainsi: leur balance commerciale devient semblable à la notre: 42G$ en un an après Fukushima, déficit qui s’aggrave avec l’arrêt des réacteurs, alors que les économies de courant sont faibles (-8%?) et qu’ils importent pétrole-gaz liquéfié pour 60G$/an. Ils sont même en déficit avec la zone Euro!

  15. Avatar de Ray
    Ray

    Je partage Fredo beaucoup de vos convictions. Quelques commentaires:
    -la politique énergétique déplorable de l’Allemagne repose paradoxalement sur les convictions écolos antinuc de sa population et ses énormes réserves de lignite … dont la France ne dispose pas (des réserves).
    – le Japon ne dispose d’aucune ressource énergétique (hydraulique, géothermie) à la hauteur de ses ambitions industrielles mais il dispose d’un portefeuille de technologies élaborées qui lui permet de s’implanter partout en Asie ou dans le monde occidental. L’avenir des groupes nippons se jouera de plus en plus en dehors du territoire japonais où seront disponibles main d’oeuvre et énergie qui lui font localement tant défaut. Toyota, Honda et Nissan sont, après les Big 3, respectivement quatrième, cinquième et sixième producteurs de voitures aux Etats-Unis, loin devant les constructeurs allemands. La Chine est la cour de récréation des Groupes industriels japonais.
    – La politique industrielle d’AREVA est à la hauteur des compétences de nos fonctionnaires du conseil d’administration de ce Groupe qui ont parfois du mal à imaginer le monde. Multibrid est un nain en retard par rapport à Siemens dans l’éolien. L’avenir du nucléaire mondial se fera en Asie tout autour de la ceinture du Pacifique ce qui impliquerait une nécessaire alliance AREVA MHI (Mitsubishi Heavy un des plus doués du secteur électronucléaire) mais nos fonctionnaires ont du mal à imaginer qu’un groupe nippon soit dans le secteur électronucléaire beaucoup plus doué qu’AREVA qui apporterait son accès à l’Uranium africain dans l’alliance.
    Quand à la voiture électrique française elle a été conçue et développée par des Groupes nippons (Nissan, Mitsubishi Motors, Matsushita-Sanyo) qui lorgnent vers la Chine pour faire de ces technologies un large succès industriel.
    Quand à l’indispensable pompe à chaleur pour réguler la température des foyers français et pour en disposer en toute autonomie, encore faudrait-il savoir accueillir sur notre territoire un des grands constructeurs nippons pour acquérir la maîtrise industrielle de la technologie de ces complexes engins… mais qui est capable au sein de nos amples cohortes hexagonales d’énarques et autres polytechniciens incompétents, dont nous payons les longues études « gratuites », d’imaginer de telles alliances industrielles d’avenir? NIH!

  16. Avatar de fredo
    fredo

    je pense que vous avez trop de comptes à régler pour discuter sainement. Cela me désole un peu. Si évidemment nos grandes écoles causent tant de frustrations, sans doute doit on les supprimer. je suis sûr qu’après cela, ça ira bien mieux…pour vous?

  17. Avatar de Ray
    Ray

    Chiche! La frustration, papa, ça ne se commande pas!
    Essayez, Fredo d’éviter de me poser des questions et d’y répondre en mon nom à ma place: ça s’appelle un procès d’intention. Très utilisé du temps de l’inquisition pour envoyer quiconque au bûcher! Unfair!

  18. Avatar de MacPoule
    MacPoule

    Touché!

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