Dans le cadre de l’enquête américaine sur les incidents de batteries ayant perturbé les récents vols du Boeing 787, il est intéressant de consulter l’examen approfondi d’une batterie GS-Yuasa de 8 éléments en série de 75 Ah, publié de façon totalement transparente par le NTSB (National Transportation Safety Board).
La présence de traces de court-circuit dans un accumulateur (on peut invoquer l’effet d’une dendrite peut-être causée par une impureté passée en solution ?? ) peut expliquer la surcharge intempestive des accumulateurs voisins malgré une tension de charge volontairement faible (32V) pour 8 accumulateurs en série.
La trop forte capacité de ces accumulateurs nippons, chacun constitué en interne de 3 ensembles spiralés de 25 Ah, assemblés en parallèle, est certainement une des raisons majeures de la gravité et de la répétition des incidents rencontrés en exploitation.
Le bidouillage mis en œuvre dans la définition et la réalisation de ces accumulateurs est d’évidence totalement inadapté aux contraintes de sécurité de l’application. Un retour de Boeing à la technologie Ni-Cd longuement éprouvée me semble être une option sérieuse à envisager par cette prestigieuse compagnie. Développer une nouvelle batterie au Lithium-Ion supposerait d’utiliser des éléments prismatiques de plus faibles capacités, équipés de coupe-circuit activés en cas de surpression interne, accumulateurs assemblés en batterie par un montage en Série-Parallèle. Mais quelle entreprise raisonnable osera après ces avanies techniques et médiatiques se lancer dans cette aventure très risquée avec Boeing?
CONSULTER la remarquable publication du NTSB sur le sujet.
Le 25 Janvier 2013


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