Le Vatican et la machine à laver.

Vatican Pour le Vatican, la machine à laver représente l’émancipation de la femme au XX° siècle, plus que toute autre chose.
Certains poussent des cris d’orfraies, citant les autres « libérations », notamment, la pilule.
On peut néanmoins noter que la fécondité des femmes françaises en 1914, c’était 2.2 enfants (donc, avant la machine à laver).
Et que laver le linge, à la main, été comme hiver, loin d’être une sinécure : c’était TRES long et TRES ennuyeux et TRES pénible.
Mais, comme évidemment, cela concernait les femmes de conditions modestes, comme toutes les ingrates tâches domestiques, certains tordent le nez.

Evidemment, les « femmes libérées » ont existé à toutes les époques, de la Duchesse de Guise à Madame Roland. Mais leur position sociale leur évitait d’avoir à faire de telles tâches, que de multitudes de petites mains fort mal payées devaient assurer pour elle.
La machine à laver, serait d’ailleurs fort bien accueillie, par beaucoup de femmes, dans beaucoup d’endroits où elles ne sont pas.

D’une manière générale, la femme a vécue une amélioration spectaculaire de sa vie, par le progrès ménager.
Pour des générations, pas si lointaines, trimer du matin au soir était le lot quotidien. Les femmes qui ont vécus ce progrès y ajoutent d’ailleurs un autre progrès libérateur : les couches jetables.

Lundi 9 Mars 2009

Commentaires

4 réponses à “Le Vatican et la machine à laver.”

  1. Avatar de Steph
    Steph

    Un autre progrès libérateur eût été que le Vatican pousse les femmes au partage des tâches ménagères.
    Mais ces harpies, surtout dans les basses classes, s’ingénient à tout garder pour elles.

  2. Avatar de patrick
    patrick

    c’est pas faux. En plus la MAL a vidé les églises. Avant, pendant la messe, elles pouvaient se reposer. Maitenant, elles ont tellement de temps de libre qu’elles ont même plus besoin de prétexte.

  3. Avatar de CAM

    Le Vatican et la machine à laver, les 50 ans de la poupée Barbie. Triste semaine.
    Je me souviens d’avoir eu une poupée Barbie, elle avait de petites ballerines noires, un rouge à lèvres et un petit peigne minuscules, à glisser dans un sac à mains noir tout aussi petit. Dans les années 1970, de quoi Barbie aurait-elle eu besoin de plus?
    Je me souviens d’avoir été émue en regardant le magnifique documentaire de Virginie Linhart, « 68, mes parents et moi », partie à la rencontre de ses frères et sœurs de mai 68, Nathalie Krivine, Samuel Castro, Mao Peninou, tous nés de parents militants et intellectuels engagés, maoïstes, trotskystes, etc, dont certains ont sacrifié leur vie professionnelle et personnelle au service d’un idéal révolutionnaire. Leurs parents fumaient, vivaient en communauté. Robert Linhart, le père de Virginie, normalien, fondateur de l’Union des Jeunesses Communistes, partit travailler chez Citroën comme ouvrier. Il raconta L’établi. Ses parents avaient des choses plus importantes à faire que « s’occuper d’elle »…
    Aujourd’hui, les filles de 1968 ont quarante ans. Une génération de filles. Même âge, même époque, et pourtant, quelle mémoire collective à partager? Peu de souvenirs, de livres d’enfants, peu de comptines. Autre autorité, autre famille, autre éducation, des histoires individuelles confrontées à l’Histoire, pour les unes… ou si peu, pour les autres. Virginie et ses sœurs de 68 ont grandi dans un monde sans Barbie, interdite par leurs mères féministes. Qu’elles en soient rassurées, elle n’ont rien raté… Pourtant, à regarder en arrière ces années passées, un fil commun nous relit : mai 1968. Grâce à l’histoire des unes, Virginie, Nathalie et les autres, aux passions de leurs mères, le cours de l’Histoire a pu changer pour les autres.
    Plus que la machine à laver !
    http://labetiseeconomique.wordpress.com

  4. Avatar de Christian
    Christian

    C’est un peu l’argument phare de J.-M. Jancovici.
    Au travail, la perceuse, la visseuse-dévisseuse, la ponceuse, la scie électrique ont contribué à libérer l’ouvrier…
    A la maison le robot à purée, le four à pyrolyse, le lave-vaisselle, l’aspirateur, et même le frigo (qui évite le marché un jour sur deux) ou le sèche-cheveux…
    1kW en permanence par personne de disponible en moyenne. Soit 10 paires de bras de serviteurs électriques…
    La force industrielle dans la main de chacun… Le train de vie du Roi pour chaque ouvrier.
    En « habillant » correctement cet argument, vous mettrez les féministes du côté de l’énergie nucléaire 😉

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